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publié par vinciane le 17/10/05
jack the ripper
- ladies first de 1 à 12
ladies first de 1 à 12

From y veins to the sea

Jack the ripper avait gratifié le cargo d’une version intermédiaire de ce morceau (“chekhov”, escale #01) pour notre plus grand plaisir. Ce titre ouvre le ladies first magistralement, plaçant ce nouveau disque dans un registre plus cinématographique que théâtral. Le ton est donné, le son très produit, la voix très mixée, on est loin du son brut et cabaret du premier album. un très bel incipit.

I used to be a charming prince

Un peu étriqué entre le magnifique morceau d’ouverture “from my veins to the sea” et le terrassant “goin’ down”, ce “i used to be a charming prince” met un peu de temps à dévoiler tous ses attraits pris isolément. Le chant s’y fait la part belle, les rythmiques et la guitare se font légères. on y parle de blanche neige et de neige blanche... un conte cynique et amusé.

Goin’ down

Must absolu de ce troisième album, ce morceau puissant, dont on attend impatiemment de le voir sur scène, concentre toute la magie noire de l’univers de jack the ripper. Voix inquiétante, trompette assassine, clavier itératif. Tous les éléments d’une tragédie sordide des bas fonds londoniens au XIXe semblent réunis. pourtant le personnage torturé se raccroche aux références du conte et du théâtre. Ne manquent que les costumes, vivement la scène.

White men in black

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Un titre qui met un peu de temps à se bonifier. Un peu fade aux premières écoutes, il faudra un peu de patience pour en apprécier la guitare acoustique, les finesses du chant, les superpositions, les canons, qui en font, en bout de course, un morceau sombre, lancinant. un texte magnifique sur les couleurs inspiré d’un poème hongrois. une éclipse.

I was born a cancer

Titre souvent retenu comme single par les radios ou compils, ce “i was born a cancer”, directement tiré du registre cabaret-rock de jack the ripper, est le titre « le plus naif » selon le groupe. Peut-être le plus facile d’accès, le plus sautillant aussi. Le moins politiquement correct pourtant... la loi évin s’applique-t-elle à la création musicale ? nous le saurons sûrement bientôt !

Old stars

la mandoline électrique retient tout de suite l’attention sur ce morceau, charmante, singulière. la construction en boucles puis en crescendo, les superpositions de voix deviennent rapidement addictives. Et l’on soupçonne quelques clins d’œil ici et là dans les paroles, les sons. l’un des titres les plus enveloppants du disque. une friandise.

Vargtimmen

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Peut-être le point faible de l’album ce “vargtimmen”, un peu trop grandiloquent sûrement. Un chant rappelant parfois un neil hannon dans ses envolées, des accès lyriques jusque dans les arrangements, une partie à deux claviers peut-être trop virtuose pour faire passer suffisamment de sincérité. Au final, un morceau de milieu de disque qui semble manquer de spontanéité.

The apemen, the bride and the butterfly

Un morceau très jack, chaloupé, aérien. Un morceau qu’il démange de voir en live pour en apprécier les finesses, pour le voir interprété, allégé de tous les arrangements propres au studio, dans sa simplicité. A la première écoute on entend le “dance me to the end of love” de leonard cohen, ce que le groupe reconnaît bien volontiers et explique comme un hommage. Puis, à mesure, c’est l’univers de jack qui prend le dessus, pour de bon. On entendrait jusqu’à un écho à tiersen dans le violon, fort joli au demeurant.

Aleister

Placé comme une échappatoire en toute fin de disque, cette longue plage quasi instrumentale laisse la part belle aux boucles hypnotiques, aux nappes de synthé. La basse est joliment en avant. Le chant, très doux, flirte avec l’écho, et les touches lointaines de violon achèvent de placer le morceau dans une atmosphère de roadmovie.

Hungerstrike at the supermarket

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ce morceau conjugue avec bonheur toute la dérision dont sait faire preuve jack the ripper dans ses textes à une mise en musique absolument fantastiques. l’un des morceaux les plus marqués du sceau jtr.

Words

Seul titre qui était véritablement connu avant le nouvel album puisque le groupe le jouait en live depuis plusieurs années, “words” est un temps fort du disque, par son violon entêtant, ses guitares rageuses, ses rythmiques volontaires. Un rock orchestral puissant.

Hush

Une douceur pour clore un album vertigineux. Mais la douceur amère de ces complaintes amoureuses qui vous nouent les entrailles et vous asphyxient. Ch....ut. Dans un deuxième temps, la bête reprend du poil et s’appuie sur le clavier pour repartir à la charge. Jolie fable que ce dernier titre. Il n’y a d’apaisement que trompeur. Revenir, encore. posséder les lieux, les âmes. Chut. And again !

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publié par le 17/10/05
Derniers commentaires
Isabelle - le 07/12/05 à 17:51
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Coup de foudre absolu pour ce groupe découvert sur France Inter la semaine dernière (merci à eux toujours à l’affut du talent). Leur album, qui ne ressemble à aucun autre, est absolument magnifique, presque une drogue dure à recommander, sans restriction aucune celle-ci. On peut l’écouter en boucle sans jamais se lasser, preuve de la richesse de leurs mélodies. A offrir, à faire tourner, à conseiller... Vivement février pour leur concert à Paris !

claire - le 27/03/06 à 12:35
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Groupe découvert à la Fnac à la sortie de Ladies First...

Je suis resortis de la Fnac, avec les deux CD sous le bras..completement amoureuse de cette musique !

[dommage que le concert à Nancy ai été annulé :’( ]