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publié par Renaud de Foville le 18/06/01
iggy pop
- beat em up
beat em up

bûcheron

oubliez tout de suite les douceurs mélodiques de avenue b, la voix gutturale, mélancolique et surtout fascinante de iggy pop sur des morceaux comme "no shit", "afraid to get close" et "she called me daddy". avec le dernier iggy pop, à la pochette que l’on pourrait retrouver dans l’exposition pop de beaubourg, on se retrouve plongé dans l’ambiance des deux concerts de l’elysée montmartre de fin 99. toutes guitares dehors on se retrouve carrément à penser à iron maiden, autant pour la voix que pour les guitares avec les premiers morceaux de l’album et surtout "beat ‘em up". c’est totalement hallucinant. un morceau calme comme "talking snake", pourrait être dans les plus violent de avenue b. j’exagère à peine ! dès les premiers morceaux la règle du jeu est posé. riffs de guitares simplistes et dévastateurs, batterie de bûcheron, iggy pop toute voix dehors - jusqu’au fameux "beat ‘em up" - fait dans l’énergie pure, et pas toujours dans la finesse - c’est le moins que l’on puisse dire !

cages à miel

bizarrement on ne sait pas si on s’y habitue - cela faisait longtemps que l’on avait pas entendu un déferlement pareil de guitares électriques et de hurlements - ou si la composition des morceaux s’améliore nettement, mais on prend de plus en plus de plaisir à l’écoute de l’album. on aimerait beaucoup entendre "jerk" en concert, le genre de morceau qui porte iggy pop à des sommets quand il est sur scène - cf chronique du concert de l’elysée montmartre. c’est vrai aussi que si les morceaux se calment un peu - le coté brut simpliste de la première partie de l’album est amusant mais ne tient pas non plus très longtemps la distance - il faut avouer que sur des "death is certain" ou "drink new blood", iggy pop fait du pur iggy pop, sans vraiment se caricaturer, sans franchement se renouveler non plus. quand on voit le bonhomme c’est quand même hallucinant de se dire qu’il est encore là et surtout qu’il nous offre une musique tout en énergie, rage et adrénaline encore aujourd’hui. cela fait aussi du bien de pouvoir monter le son de la platine et s’en mettre pleins les cages à miel, comme dirait le sieur zéguth.

plaisirs salvateurs

ce n’est quand même si souvent dans l’année que l’on a des albums aux guitares rageuses et ravageuses, accompagnées par l’une des voix les plus diaboliques et les plus belles du rock. il faut remonter à j. mascis and the fog, l’album solo du leader des dinosaur jr, pour prendre un tel plaisir à s’en mettre pleins les oreilles. il n’y a rien à redire à des morceaux comme "go for the throat", "ugliness" (ultime sursaut d’énergie débridée et jubilatoire vers la fin de l’album) ou l’excellent "v.i.p" qui clôture cet incroyable beat ‘em up. seulement c’est vrai aussi que beat ‘em up, l’album, est un peu trop long, un peu trop plein. alors un conseil si vous ne voulez quand même pas passez à coté du nouvel iggy pop, écoutez le deux trois fois en entier et utilisez votre programmateur pour vous faire votre propre set list - ce qui vous permettra d’éviter de vous ennuyer sur des morceaux comme "weasels" par exemple et de profiter pleinement de quelques plaisirs basiques et salvateurs.

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publié par le 18/06/01
Informations

Sortie : 2001
Label : virgin