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publié par Renaud de Foville le 13/09/99
iggy pop
- avenue b
avenue b

superlatifs

je ne résiste pas. mettre les quelques lignes de la première chanson ("no shit", ou si vous vous préférez "no s**t" comme au dos la pochette ! ! !). sûrement parce que c’est la plus belle de l’album, la plus simple et la plus touchante. juste iggy qui parle de sa superbe voix sur quelques violons. sublimes.

no s***t

’ it was in the winter of my fifthieth year when it hit me i was really alone and there wasn’t a hell a lot of time left every laugh and touch i could get became more important strangely, i became more bookish and my home and study meant more to me as i considered the circumstances of my death i wanted to find a balance between joy and dignity on my way out above all, i didn’t wan’t to take any more chit not from anybody ’

iguane

simple mais impressionnant. car on ne remarque pas toujours la talent d’écrivain, de parolier d’iggy pop dans les albums les plus destroy. avenue b servira au moins à ça. on redécouvre ce que l’on savait déjà mais que l’on oubliait un peu trop souvent. la tessiture de sa voix, cette profondeur, cette douceur envoûtante. son sens de la mélodie. père ou grand père du punk peut être - quelle image à la con ! - mais quelle musicien. ecoutez les trois morceaux les plus poignants, les plus simples et les plus intenses qu’iggy pop nous a offert depuis longtemps, trois morceaux qui n’en font qu’un : "no shit", "afraid to get close" et "she called me daddy". trois morceaux que vous vous pouvez écouter d’une seule traite, qui composent les trois parties d’une seule et sublime chanson. des ballades simples et touchantes, simples et belles, simples et émouvantes ("nazi girl friend", "miss argentina" ou encore "i felt the luxury" ou l’efficace "facade"). alors en dehors de quelques morceaux particulièrement réussis, en dehors de quelques petites perles, l’album n’est pas non plus l’album du siècle. on se demande par exemple ce que vient faire la reprise de "shakin’ all over", sans grand intérêt (dans les morceaux les plus énergiques de l’album je préfère sans non plus en raffoler "corruption") ou encore le franchement pas très réussi "long distance". on reste perplexe devant le morceau "espanol", chanté en espagnol et secoué par des percussions ... percutantes. mais dans la catégorie vieux croulant ils ne sont plus très nombreux à pouvoir sortir des albums de cette classe et surtout à susciter notre intérêt et notre curiosité. en dehors de bowie qui s’intéresse aux rolling stones, qui n’en a pas ras le bol de l’attitude et de la prétention de lou reed et qui a le courage malgré de bonnes critiques d’entendre le dernier mc cartney (je sais là c’est un peu facile ! ) ? alors iggy pop c’est évident qu’on le suit (surtout en concert à l’elysée montmartre, il a intérêt à mettre le paquet), même si le choix de don was à la production reste discutable (il était déjà aux manettes pour le pas très bon brick by brick) on se dit qu’il a été très discret et que l’une des grandes qualités de avenue b sont ces arrangements dépouillés, la voix de l’iguane en avant et une ambiance souvent feutrée pour le soutenir... impressionnant. et comme dirait nick kent recommandé !

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publié par le 13/09/99
Informations

Sortie : 1999
Label : virgin