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publié par Mickaël Adamadorassy, Natalia Algaba le 13/02/19
Blood Red Shoes - Le Point Ephémère, Paris - 08/02/2019

Pour présenter leur nouvel album Get Tragic, Blood Red Shoes ont choisi le Point Éphémère, une petite scène au look très brut bien connue de la scène indie-rock et garage, qui peut accueillir environ trois cent personnes. Sur le nouveau disque, sorti le 25 janvier, le groupe a introduit une touche plus électro et synthétique dans sa musique mais pas question d’oublier les fondamentaux pour autant : le public parisien qui ne les a pas vu depuis plus de 4 ans, va avoir droit à une débauche d’énergie impressionnante, orchestrée par une setlist qui revisite tous les tubes du groupe.

La salle est remplie, le public déjà bien mis en condition par le show époustouflant de John J Presley mais pas de doute si le Point Ephémère affiche complet c’est bien pour Steven Graham Ansell (à la batterie) et Laura-Mary Carter (à la guitare), en blonde qui débarquent sur scène habillés tous deux en noir, tenue intégrale en cuir pour Laura-Mary, chemise entrouverte et manches retroussées pour Steven (Chez lui on va le voir la batterie c’est sportif !). La configuration des instruments est parfaite pour le duo : à droite et tout au bord de la scène la batterie, orientée pour que Steven soit de trois-quarts mais bien visible pour le public et face à Laura-Mary, qui joue sur un énorme Marshall. On note un peu partout des touches de vert qui font référence au visuel de leur album : deux lumières lasers à droite et à gauche, le pickgard de la télécaster de Laura-Mary en noir et verte et même le câble de la guitare est vert.

Derrière on voit d’autres instruments : Blood Red Shoes jouent désormais à quatre sur scène, avec une basse/guitare et des percussions électroniques assurées par deux musiciens additionnels, présents pour les nouveaux titres qui vont ouvrir le concert : « Elijah », « Bangsar » et « Howl ». Après ces trois titres énergétiques, Steven et Laura-Mary restent seuls sur scène pour s’attaquer au rock garage des anciens morceaux. Steven demande à la salle de faire du bruit et Laura-Mary se contente de saluer le public en français d’un « ça va Paris ? ». « Light it up » réchauffe la salle grâce aux riffs déchaînés de guitare et à la puissance et la précision de Steven qui donne tout sur scène : il le joue, chante, saute, se met debout, brandit ses baguettes en l’air et demande au public de le suivre…L’ambiance monte peu à peu.

Laura-Mary laisse ensuite sa Télecaster et prend sa Gibson SG rouge pour quelques vieux titres au rythme plus punk. Le public, un peu timide lors de la première partie se déchaîne, pogote, saute, crie et lance des « I love you Mary ». Steven en mode humoristique dit à Laura qu’il ne savait pas qu’elle avait un nouveau copain. Avec « Je me perds » la foule est surexcitée. La setlist est savamment dosée pour garder le public sur les charbons ardents avec des titres rythmés, envoyés vite et bien, le duo sait comment gérer son effort sur la durée, sans jamais perdre en intensité .« It’s cool to be back » remarque Steven avant de prendre une gorgée de son whiskey en trinquant avec le public. « Cheers ». Et le public est bien d’accord, ils étaient impatients de les revoir. « This is fucking amazing » crie Steven, vite ruisselant de transpiration : l’énergie de dingue qu’il déploie c’est autant de l’ordre du concert que de la performance sportive

La bassiste et le percussionniste reviennent ensuite pour quelques nouveaux titres « Eye to Eye » et « Mexican Dress », et Steven présente le groupe. Ils partent et reviennent deux minutes après pour un court rappel de deux chansons dont « Coulours Fade », un titre de 2010, pour finir le concert sur une touche psychédélique.

Avec 17 titres, et presque une heure trente de concert, Blood Red Shoes ont mis le feu, oublié le froid glacial dehors , dans Le Point Éphémère on a carrément pogoté dans la bonne humeur, ce qu’on ne voit pas souvent. Ils ont tout donné et le public parisien le leur a bien rendu par son enthousiasme. Leur nouveau disque arbore peut être des couleurs plus électroniques, en live le rock garage endiablé du duo britannique reste une valeur sûre.

(Texte de Natalia et photos de Micky)

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