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publié par benoît le 17/08/11
Frida Hyvönen - Vitabergsparken, Stockholm - 16/08/2011

Les concerts en plein air ont beau être chose courante à Stockholm (où on profite au maximum d’un été court), celui-ci faisait figure d’événement tant le microcosme indé semblait s’y être donné rendez-vous, au milieu d’une foule plutôt familiale. Il faut dire que Frida Hyvönen se fait rare en Suède, pour la bonne raison qu’elle vit maintenant à Paris. Cette date étant la seule pour elle en terres nordiques avant la sortie de son troisième album à l’automne, beaucoup avaient fait le déplacement.

A vue de nez, 2000 à 3000 personnes se serrent sur les gradins en bois de l’amphithéâtre en plein air du parc de Vitaberg. Joli score pour l’endroit (les organisateurs annoncent d’ailleurs que le record de l’été est battu). Difficile donc de trouver une place ; heureusement, des amis inconditionnels de demoiselle Hyvönen sont vissés au premier rang depuis le milieu de l’après-midi, et m’autorisent à insérer mon séant au milieu des leurs. Je ne mesure réellement ma chance qu’à l’arrivée sur scène de l’artiste, dans une robe transparente laissant apparaître toute la partie inférieure de son anatomie, de la taille aux talons hauts. Personne ne s’en est plaint, et j’ai même trouvé que ça renforçait l’ironie froide avec laquelle elle lâche ses textes souvent crus - parfois cruels. "Once I was a serene teenage child / Once I felt your cock against my thigh / when you said I had the stuff that drove you wild..." : ça a quand même plus d’impact chanté à moitié à poil.

Toujours à la fois lyrique et espiègle, tout en battements de (faux) cils et regards en coin, elle dirige avec autorité son petit quart de queue un peu perdu au milieu de la grande scène. Autour, le groupe est au diapason : il y a la précieuse Linnea Olsson en formidable violoncelliste-bassiste-choriste, le discret mais efficace Reine Fiske à la guitare électrique (qui joue également avec entre autres Anna Järvinen), et puis deux choristes, un batteur et un clavier dont je n’ai pas retenu les noms.

On assiste à un très très bon concert, et entre un Birds aérien, un London et un Enemy within magistraux, et bien sûr Dirty Dancing en clôture, on aura eu droit à de généreux aperçus du futur troisième album, qui s’annonce tout aussi excellent que les précédents.

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