rossignol

flotation toy warning est l’un des groupes les plus prometteurs de ces derniers mois, et remercions l’excellent webzine soit dit en passant de nous les avoir fait connaître quelques temps auparavant. deux ep renversants sont parus respectivement en juillet 2002 pour i remember trees et en novembre pour special tapes tandis que leur premier album devrait paraître à la rentrée sur talitres, entre octobre et novembre. une sortie très attendue pour quiconque a posé l’oreille sur leur musique. pour les situer brièvement, les londoniens de flotation toy warning délivrent une pop psyché pas très loin d’un certain courant similaire américain dont les flaming lips ou la clique d’elephant 6 sont les représentants... idées décalées, sons particuliers, structure alambiquée, leur pop est donc très originale et efficace. le premier choc vient avec l’ouverture de leur i remember tree ep, une petite merveille intitulée "losing carolina for drusky". un chant de rossignol en introduction, la voix élégante et singulière du chanteur qui se pose ensuite, et divers éléments sonores très particuliers : une ligne de guitare avec un trémolo prononcé sur laquelle se superpose un passage au clavier qui sonne baroque, une voix féminine aérienne et très distante en guise de choeur puis un nouveau mouvement dans lequel un chant masculin façon opéra alterne avec quelques paroles parlées...

loufoque

un sacré ensemble, surprenant à la première écoute, mais qui imprègne petit à petit l’auditeur et révèle alors le charme fou de ces compositions. car évidemment ce premier morceau n’est pas un cas isolé, les autres morceaux sont tout aussi farfelus et par conséquent passionnants. ce "even fantastica" et sa fuzz discrète qui mène à un final hypnotique où flotation toy warning s’en donne à coeur joie pour trouver les sons de synthés les plus amusants... wonderful. après le choc de ce premier ep, le special tapes apparaît plus sage et posé, pas moins bon pour autant, tout aussi jouissif de par son décalage et ses idées folles. une musique à la fois planante et trippante, habitée par des effets, voix, instruments étranges, un univers loufoque dont on peine à se départir quelques minutes après s’être promené en son sein.

allumés

évidemment, les flotation toy warning doivent être de vrais barges, du moins je l’espère et il y a quelques indices qui pourraient confirmer cela comme la biographie totalement barrée sur leur site, ou le design très conceptuel des deux eps. allumés ou pas, vivement ce premier album, qu’il confirme nos attentes après ces deux jolis objets, rendez vous pour cela en octobre.