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publié par Mickaël Adamadorassy le 01/04/24
Exsonvaldes - Le Point Ephémère, Paris - 27/03/2024

En 2017, après seize ans de bons et loyaux services au rock indé, la pop , la folk et parfois même le disco (Take on meeeeee, take me ooooon etc), Exsonvaldes appuyait sur le bouton pause pour "une durée indéterminée".

Et puis au détour d’un post sur les réseaux sociaux, on apprend que le retour est pour bientôt et peu après c’est carrément tout un album, Maps, qu’on a entre les mains et nous voilà , en 2024, à nouveau dans une fosse à hocher la tête et taper du pied, entouré d’un public déchainé qui connait par cœur les paroles de "l’Aérotrain". A se dire que 7 ans ce n’est rien, que ça a l’air vraiment aussi simple que d’appuyer sur "play", pour retrouver Exsonvaldes, comme ils nous avait laissés, débordants d’énergie mais en même temps impeccables sur les interprétations, une machine bien rodée alternant sans problème les titres les plus rocks et les emportés du répertoire (un bel enchainement "Seahorses", "Change" , "Let Go" , "Days" en final de concert explosif) et les titres plus lancinants comme la balade "Cyclop", chantée exceptionnellement par Simon en espagnol en l’honneur des fans ibériques du groupe présents dans la salle. Mais aussi l’émouvante "Barbican" chantée en duo avec Emma Broughton (aka Blumi) comme sur le disque. Emma qu’on avait découverte aux côtés d’Exson sur une scène sur le titre "Lali" (réclamée par quelques vieux fans mais la setlist de ce soir fait l’impasse sur les deux premiers albums, ce qui n’est pas nouveau non plus et se justifie par la présence d’un nouveau bassiste, Noé Russeil, qui ne peut pas jouer à la demande les titres de 20 ans de carrière )

A regarder les trois autres musiciens, présents dans Exsonvaldes depuis le début, on pourrait avoir un sentiment de déjà-vu au Point Ephémère ce soir : à commencer par Martin à la batterie qu’on soupçonne désormais d’être un vampire : cela fait presque 20 ans qu’il a à peut près la même tête sur les photos ; qu’il soit au clavier ou à la guitare, Antoine a toujours la pêche, dans les expressions comme dans la gestuelle très rock tandis que Simon a abandonné les cheveux blonds période Ravages et la tenue un peu plus "flashy" qui allait avec. Dommage pour "Dansé", ça l’aurait bien fait. Mais justement ce "Dansé" qui est un peu le "I Don’t Want to Drive" de 2024, avec d’autres titres de Maps comme "Party People", pour nous c’est ce qui fait la différence dans cette nouvelle aventure d’Exsonvaldes : des chansons qui dans l’écriture comme dans le son retrouvent un côté plus rock ou prennent des directions un peu plus barrées (sur Party People, le côté surréaliste d’un "reggae dépressif" suggéré juste ce qu’il faut par la rythmique et la partie en slide). Et globalement un son, une approche de la façon de jouer les morceaux qui fait la synthèse de tout ce passé, de toutes ses influences, ses périodes dans l’histoire du groupe, qui nous a paru plus rock, plus nerveuse, avec des guitares qui retrouvent de la pugnacité et des claviers moins sollicités même s’ils restent indispensables à certains titres et qu’avec le temps ils sont parfaitement intégrés en live.

Que reste-t-il à dire ? N’attendez pas sept ans les gars et bossez "Lali", vous l’avez promise, y a des témoins et vu la fidélité de votre public ils vous le rappelleront la prochaine fois !

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