coccinelles

le rendez-vous était pris. il fallait donner une nouvelle chance à la demoiselle aux coccinelles, dont l’album nous avait laissés perplexes, à mi-chemin entre l’amusement d’entendre une voix si fluette égrener des paroles aussi naïves, et la séduction des mélodies faciles et pourtant travaillées avec une précision d’orfèvre. nous voici donc au festival effervessonne le 22 novembre, dont la miraculeuse organisation (parking vite complet, navettes embouteillées, horaires erronés) nous a fait manquer la moitié des morceaux de la miss simon, qui d’ailleurs ne terminera pas son set, faute de temps, le deuxième concert du festival ayant déjà commencé en retard.

sexy

tant bien que mal, nous nous installons donc dans ce set où émilie simon étonne par son énergie, sa présence et sa précision. se découvre une jeune femme décidée qui semble vouloir trancher avec l’image de petite fille sage de la jolie émilie qu’elle donnait depuis lors. aux longues et vaporeuses boucles de jais succèdent des mèches rebelles, courtes et affirmées, à la mignonne tenue de beetle juice qu’on lui connaissait succède un ensemble court, sexy, provocant. soucieuse de la perfection vocale de ses chansons, émilie utilise l’attirail de son " bras bionique " pour modifier à l’envi les ondes de ses cordes vocales. on entendra avec plaisir “i wanna be your dog”, “dernier lit”, “graines d’étoiles”. d’une manière générale, les morceaux sont sur scène plus enlevés que sur disque et exacerbent les bienfaits des multiples ornements électroniques. une jolie surprise donc.