Pour moi « éléphant » , au delà du quadrupède à trompe, ça évoque Gus Van Sant et le thé. Éléphant, le groupe, si on devait le situer entre ces deux choses (c’est stupide mais pourquoi pas ?), ce serait plutôt le thé. Car il n’y a clairement pas la moindre de dose de subversion dans leur musique mais par contre c’est plutôt joli, sucré et on se dit que si c’était cette chanson française là qu’on entendait à la radio, ça serait déjà quand même un progrès. On m’avait cité Cocoon pour décrire leur musique et si visuellement y a un air de ressemblance, musicalement c’était un peu méchant de dire ça, je trouve qu’on est plus proche de Felipecha par exemple, pour le chant en français et la manière dont voix masculine et voix féminine interagissent.

Après, comme le thé Elephant, on aimerait un goût un peu plus prononcé, sentir un peu moins l’eau tiède sous l’arôme et bizarrement ce sont les petits incidents (comme la chanteuse qui balance le tube qu’elle fait tournoyer dans le micro [cf photos ci-dessous] ) ou le fait qu’elle se retourne régulièrement pour tousser à cause d’une bronchite qui a apparemment contaminé tout le groupe) qui rendent la prestation moins lisse et plutôt agréable. Pour en juger vous même, je vous renvoie vers leur myspace et son Elisa, un poil trop susurré façon femme-enfant mais fort joli quand même.