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publié par Mickaël Adamadorassy le 05/11/16
Bat For Lashes - Pitchfork Music Festival Paris 2016 - 28/10/2016

La prestation de Bat For Lashes c’est le moment qu’on attendait avec impatience depuis le début de cette deuxième journée du Pitchfork Music Festival Paris 2016. Ce n’est pas un secret, sur Le Cargo ! on est très fan de Natasha Khan depuis son premier album, une seule écoute du fabuleux « Horse And I » aura suffi pour qu’elle nous ensorcelle. Au fil des concerts, on l’a vue prendre progressivement de l’assurance, tout en restant un personnage attachant et singulier. Pour cette date au Pitchfork, le seule pour la tournée de son album The Bride en France, Natasha incarne donc la fiancée, dont le futur époux décède alors qu’il se rendait au mariage. Rien d’étonnant alors à ce que sa robe de mariée et son voile soient rouge sang.

Le début du concert se focalise sur le nouvel album, dont presque tout le début est joué dans l’ordre, l’ouverture,« I Do », en solo à l’auto-harpe qui nous ramène un peu aux débuts folk de Bat For Lashes puis le groupe la rejoint dès le deuxième titre, « Joe’s Dream » avec une claviériste qui assure de très beaux chœurs, un bassiste/clavier et un batteur. Une formation rock classique donc mais très vite on se dit que c’est la meilleure incarnation live de Bat For Lashes qu’on ait vu. Que ce soit sur le nouveau répertoire, l’interprétation de « Sunday Love » , le single, est pour nous au dessus du disque, ou sur les anciens morceaux, « Horse and I », dont on parlait plus haut, a perdu le son de clavecin original mais dès que la batterie rentre on retrouve le souffle épique du morceau. Ce sera la seule du premier disque avec un « What’s a girl to do ? » parfaitement exécuté.

De The Haunted Man, on retiendra une version émouvante à souhait de « Laura ». Beaucoup d’autres titres du nouvel album, ce qui est plutôt logique, par contre on s’attendait pas à voir Two Suns, le deuxième, aussi bien représenté. On apprécie un peu moins celui-ci mais les versions live avec le groupe sont toutes très bonnes, quelque soit le disque d’origine d’ailleurs. Et surtout Natasha qui avait déjà passé un cap dans sa gestion de la scène avec l’album précédent, nous offre une prestation intense, habitée, le personnage qu’elle campe, on peut en lire le désespoir, la peine dans ses yeux, dans chaque intonation et en même temps elle est souriante entre les morceaux, elle va au contact du public et occupe toute "sa" scène, aussi bien que les vieux briscards du rock. Dommage que ce soit un festival et que le concert s’arrête donc au bout d’une heure mais on en sort heureux de ce concert, sans conteste le meilleur moment de cette deuxième journée au Pitchfork.

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