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publié par alex le 17/09/00
doves - Le Batofar, Paris - 14/11/2000
Le Batofar, Paris

issu des faubourgs

on les attendait au tournant. les doves, ce nouveau groupe issu des faubourgs de manchester, a eu la bonne idée de sortir un des meilleurs nouveaux albums de l’année, le mélancolique lost souls. contrairement à coldplay, ils ne s’étaient pas encore livrés en concert de ce côté de la manche. l’examen de passage a été réussi, avec mention. dans une péniche à l’acoustique excellente, et devant environ 200 personnes, les doves nous ont prouvé que leurs magnifiques morceaux tenaient parfaitement la route sur scène. le groupe entra sur scène justement vers 11 heures, et se lança d’entrée dans une version épique de "firesuite".

plancher incliné

le son est magnifique, permettant de distinguer très clairement les différents instruments. les claviers cristallins viennent s’écraser contre le mur de guitare et de basse. le morceau s’étend sous forme de vagues successives et meurt peu à peu. quel début ! le groupe enchaîne, non sans difficulté, avec "sea song", aux mélodies raffinées et aux guitares aériennes. la voix de jimi goodwin, mélancolique, est en parfaite harmonie avec la musique. c’est effectivement une voix de « lost soul » qu’on entend résonner ce soir dans ce batofar où règne la pénombre. le groupe, sur scène, ne se comporte pas du tout en rock star. on est très loin de l’attitude de certains de leurs illustres aînés mancuniens. les doves sont venus pour jouer leurs chansons, tout simplement, et sont déjà très contents d’en être arrivé là. ils ne parlent pratiquement pas, préfèrent sourire ou s’amuser du plancher incliné de la péniche. le single actuel, "catch the sun", est interprété avec rage, et nous explose à la figure. un petit regret : les chœurs assurés par le guitariste, jez williams, ne sont pas très convaincants. quelques cours de chant ne lui feraient pas de mal… mais il a tout le temps de s’améliorer.

années d’errance

"here it comes" commence dans un bordel réjouissant. le chanteur et le batteur échangent leurs places, ce qui est assez rare pour être signalé. les paroles simples de cette chanson – « this is a call, a call to all (…) » - prennent tout leur sens en concert et sont accompagnées à merveille par un harmonica et des claviers enjoués. les doves lèvent ensuite un peu le pied, et passent à des chansons plus calmes, plus lentes, comme "lost souls" ou "rise". "the cedar room", le sommet du premier album des doves, est bien sûr un des grands moments du concert de ce soir. le groupe, déchaîné, donne toute sa mesure sur cette chanson magique qui, on le sent ce soir, représente beaucoup pour le groupe après leurs années d’errance. les chansons des doves sont très impressionnantes ce soir, elles sont encore plus fortes que sur l’album, et le groupe a pris la peine de les retravailler, quand ce n’est pas de les améliorer. le concert se termine par une nouvelle chanson très rock du plus bel effet. et c’est d’ailleurs ce qu’il faut retenir des doves ce soir : they rock ! ce concert un peu court – 45 minutes – nous a donné envie d’en voir plus. nous attendons avec impatience leur retour sur une scène parisienne, et nous vous conseillons fortement de ne pas rater leur prochain concert.

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publié par le 17/09/00
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Date : 14/11/2000

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