ou Therapy ? à la Maroquinerie le 2/10/2006
Therapy ? c’est un nom qu’on remet pas forcément tout de suite, par contre si je vous dis "going nowhere", sûrement que les souvenirs remontent, une époque où fun radio passait encore du rock, où
Kurt Cobain explosait encore ses guitares sur scène et vous vos boutons devant la glace. Le cadre est posé, la messe est dite, à l’époque
troublegum, Therapy ? fait sold out et nombreux sont les déçus à rester sur le trottoir. Une tournée mondiale et quelques dizaines de lignes de coke plus tard, les tatouages ont cédé la place aux coiffures impeccables, les blousons de cuir aux costumes et poses façon latin lover. L’album du moment c’est
Infernal Love et dès le single tout est dit
"happy people have no stories" . Ils l’avoueront eux-même le succès leur est monté à la tête et ça donne un drôle d’album, on y trouve encore des riffs rageurs comme
Misery, de la pop heavy qui est la marque de
Therapy ? dans un
Stories et puis une reprise complètement inattendue d’un brulot punk,
Diane.... avec un quatuor de cordes. Et au milieu des morceaux de rock sombre, dont la thématique unique est l’amour-souffrance,
bowels of love,
jude the obscene ou encore
moment of clarity sont de superbes chansons mais ce n’est pas ce qu’on attendait de
Therapy ? alors que la chasse à l’après-Nirvana était lancée.
Il s’en suit une période difficile pour le groupe qui continuera à aligner de très bons albums dans un anonymat désolant, jouant dans des salles toujours plus petites alors que leur son de guitare est toujours aussi énorme, qu’ils en donnent toujours plus sur scène. Parmi ces albums, je vous recommanderais semi-detached, high anxiety et le petit dernier one cure fits all.
Et c’est justement ce dernier que T ? était venu défendre ce soir après un dernier concert au plan un peu loupé (la fatigue de Andy, le chanteur, était très sensible). Et premier soulagement : les fans de T ? sont toujours là, fidèles comme jamais et bien bien motivés. Et ils connaissent toujours les paroles. Et ils sont prêts à hurler très fort.
Second soulagement, ce soir le groupe tient la grande forme, à gauche Michael, le bassiste toujours aussi sautillant, à droite Andy qui n’en finit plus de tirer des tronches de psychopathe. derrière le batteur a l’air aussi énervé que sur les tournées précédentes, mais il a épuré son jeu et musicalement la mise en place parfaite du groupe même avec Andy obligé en plus du chant d’assurer la seule guitare, est d’autant plus évidente. En fait que ce soit au niveau du son ou de la prestation, c’est impressionant de puissance, d’ailleurs même avec les bouchons, le son vous enveloppe complètement,on image très bien le stack d’ampli guitare comme arme de destruction massive tandis que l’ampli basse parachèverait le travail en faisant cracher leurs tripes aux survivant rendus malades par les pulsations basse fréquence.
Mais il n’y a pas que ça : Therapy ? se réinvente un peu chaque concert et ce coup-ci c’est à travers un intermède acoustique, exercice dans lequel je ne les avais jamais vu et là c’est le pied car ils y ont inclus Lonely cryin’ only, une des plus belles chansons de semi-detached (dotée d’un clip très marrant parodiant les films de Méliès), chanson d’amour tristounette, jouée aux power-chords sur un tempo ultra-speed sur disque, qui prend en acoustique une toute autre tournure.
Et du soulagement des premiers morceaux, on rentre direct dans le plaisir d’une setlist qui en plus de présenter le petit dernier, qui sonne encore mieux live que sur disque mention particulière à
dopamine, seratonine and adrenaline (Pour la petite histoire, la dopamine et la seratonine sont deux substances sécrétées dans le cerveau qui sont responsables du sentiment de bonheur) et
rain hits concrete mais globalement c’est rare de voir une prestation live faire accrocher autant à des morceaux auquels on est moins familiers.
Puis on a droit tous les morceaux attendus, provoquant à chaque fois un gros coup de folie dans la fosse, tout le monde y va de son "going nowhere", "I’m feeling deeeeead deeeeeead" ou "Die Diane Die". Et pour finir un Screamager de folie.
Pour conclure, je dois dire que je suis content mais étonné d’avoir des photos aussi nettes, parce que j’ai pas moins sauté, headbangué et gueulé que les autres. Pourtant je voulais absolument faire de photos mais chez Therapy ? le rock’n’roll c’est comme la bonne humeur c’est communicatif voir irrésistible.
Mails c’est normal ils ont tout compris et ils le disent en plus.
"Dopamine, seratonine an adrenaline".
en tant qu’ancienne inconditionnelle de doug ross et de john carter, je m’insurge.
on dit sérotonine
:oD