compromission
Autant le dire de suite, le nouvel album de cat power n’est même pas décevant, il est navrant. Navrant de fadeur, de compromission, de mièvrerie. Et n’allez même pas chercher du côté du second degré, espérer juste une forme distanciation. Non, rien ne semble dépasser le stade du ramassis dégoulinant de sons les plus aseptisés. Pire, le tout confine au mauvais goût le plus ostentatoire. A deux exceptions près : le titre d’ouverture “the greatest” et l’avant-dernier morceau “hate”, qui réussissent à nous rappeler combien chan marshall est talentueuse quand elle veut, même s’il sont, avouons-le, loin des émotions transperçantes que pouvaient provoquer un “water & air” ou d’un “enough”.
mal de mer
Serait-elle heureuse chan marshall pour nous gratifier d’autant de joliesses ? ce nouvel album violemment rose exsude d’arrangements gominés (“the moon”), de sifflotements guillerets (“after it all”), de manque de sincérité tout au moins artistique (“where is my love”). C’est à peine si les morceaux se distinguent les uns des autres (“island” et “after it all”). Tout cela peut sembler bien sévère pour qui ne connaît pas les premiers albums de miss chan. Mais à l’aune du somptueux what would the community think (au nombre des dix albums indispensables de ces quinze dernières années), comment ne pas voir dans ces deux petits gants de boxe figurant en pochette une négation de la cat power d’avant ? comment ne pas voir ça comme une trahison de son propre talent ? ce sixième album a vraiment de quoi laisser incrédule. Nettement au-dessus du lot, le “hate” de fin d’album servira comme seul remède au mal de mer provoqué par ce greatest (of the worst. For sure)
Le dernier Cat Power est magnifique !
J’aime tout ce qu’elle a fait précédemment et je trouve son dernier album très beau .