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publié par gilles le 28/08/03
Calexico - Victoria hall, Genève; Suisse - 28/08/2003
Victoria hall, Genève ; Suisse

parterre

une fois n’est pas coutume, le festival genevois de la bâtie (qui accueille des spectacles du monde entier dans le domaine de la danse, de la musique et du théâtre) organise sa soirée d’ouverture dans un lieu assez prestigieux de genève ; il s’agit du victoria hall, salle qui date d’une centaine d’année et dédiée habituellement à la musique classique. la dernière fois où j’étais rentré dans cette magnifique salle de 1835 places c’était en 1999 ; le victoria hall recevait alors nick cave pour l’ouverture de ce même festival de la bâtie. cette année, c’est calexico, le groupe américain le plus hispanophile qui va assurer cette première soirée. première surprise, en arrivant une bonne demi-heure après l’ouverture des portes, la salle est très peu remplie (d’ailleurs seul le parterre, environ 900 places, est ouvert au public). force est de constater que calexico n’a pas encore la notoriété de nick cave où la salle avait été prise d’assaut et où l’on se disputait le moindre strapontin… qu’à cela ne tienne, du coup, sans trop d’hésitations, nous investissons les premiers rangs encore libres, pour notre plus grand plaisir. l’estrade n’étant pas très haute, nous nous retrouvons donc quasiment avec le menton sur la scène !après une première partie déjà oubliée, les gars de calexico s’affèrent sur scène pour mettre en place leurs matériels. d’après l’installation, je comprends vite que, contrairement à ce que j’espérais, les mariachi luz de luna ne seront pas avec nous ce soir !

classique

bien vite, les lumières s’éteignent et toute la bande de tucson, arizona entre en scène, joey burns et john convertino en tête, suivi par martin wenk et jacob valenzuela (trompettistes et percussionnistes), paul niehaus à la pedal steel (échappé de lambchop) et même une charmante violoniste qui les accompagnera sur cinq ou six titres. ils attaquent avec un instrumental "stinging nettle" que je ne reconnais pas puis ils enchaînent avec "sunken waltz". ensuite ils suivront une setlist bien serrée mélangeant allègrement des titres du dernier album feast of wire ainsi que des titres de leur discographie passée comme "quattro", "minas de cobre", "sonic wind", mais hélas pas de "ballad of the cable hogue", ni de "the ride"… il y aura, en revanche, quelques reprises plus ou moins attendues, à commencer par celle de "alone again or" de love désormais classique chez les calexico puisqu’ils ont tout simplement enregistré cette version (avec nicolai dunger) sur le dernier ep qui porte d’ailleurs le nom de ce titre.

chaleur

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plus tard, on aura droit à une version de "no doze" de neil young, extrait de la bo de dead man, une quinzaine de titres plus loin, arrive enfin le moment de l’incontournable mais toujours attendu "crystal frontier", dans une version légèrement reliftée cette fois si ! paul a pour l’occasion délaissé son pedal steel sur lequel il était jusqu’à présent très concentré et se lâche alors furieusement à la guitare ! puis pour finir, lors du rappel, nouveau cadeau avec une pépite jamais entendue, chantée en espagnol par joey et jacob qui reprend en partie le "clandestino" de manu chao… comment qu’ils sont trop forts ces calexico ! discrètement, en fond de scène étaient projetées quelques photos de l’univers de calexico. il n’empêche que l’ambiance était parfois un peu étrange ! il faut dire qu’une salle assise n’est pas forcément propice à concert aussi festif. de plus je soupçonne qu’une bonne partie du public était invitée à l’occasion de la soirée d’ouverture du festival et n’était donc pas particulièrement pré-disposée à recevoir la chaleur de la musique de calexico.

cravates

joey a bien senti cette atmosphère un peu pesante puisqu’il nous mimera même le geste de desserrer nos cravates ? mais nous on s’en fout, on n’a pas boudé notre plaisir, on a bien tapé du pied sans regretter nos places de choix au premier rang ! d’ailleurs, john ne s’y trompera pas puisque avant de quitter la scène, il viendra offrir ses baguettes à ma voisine de gauche avec un sourire non retenu. bref, près de 2 heures de concert, plus d’une vingtaine de titres avec deux rappels, et donc je ne regrette mon déplacement paris-genève. après le concert, nous aurons l’occasion de rencontrer joey et john pour une sombre histoire de tee-shirt à dédicacer pour une éminente chroniqueuse de cargo ! qui préfère garder l’anonymat.

globe-trotters

on en profitera pour faire signer nos set-listes sans oublier les baguettes que john s’appliquera à parapher tant bien que mal… il s’excusera d’ailleurs en faisant remarquer qu’une des deux était fendue, ce qui outre un peu joey ? ils sont très agréables et très contents de discuter même s’ils sont visiblement très fatigués. et pourtant la tournée n’est pas finie ; ils doivent quitter la suisse pour être le lendemain soir en hollande et le surlendemain à saint denis (paris) pour un concert organisé dans le cadre des championnats du monde d’athlétisme. on apprend sur le site de calexico qu’ils tournent actuellement en amérique du nord (usa & canada) avant de franchir les frontières pour une tournée hivernale en australie et au japon ! quelle énergie !… sinon, amis globe-trotters, une date à ne pas manquer c’est celle du 9 décembre 2003 où les calexico joueront au grand complet à domicile au art museum of tucson, avec les mariachi luz de luna ! peut-être une excellente occasion pour un prochain concert à l’étranger ? à suivre donc…

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publié par le 28/08/03