Ayant la chance d’accompagner l’Enfance Rouge pour l’enregistrement de son album avec Lotfi Bouchnak, nous ne pouvions pas passer trois semaines à Tunis et dans les rues de la Médina sans rencontrer quelques musiciens de la ville.

Cette 393e session avec Achref Chargui est la première d’une dizaine de sessions tournées avec des musiciens tunisiens d’horizon très différents. Autant de rencontres, de découvertes absolument sidérantes et parfois bouleversantes.

On se promène dans les rues de Tunis, l’Enfance Rouge, Achref et une amie. On cherche un endroit. Calme. Beau. On rentre tout d’abord dans un endroit absolument incroyable, pour se retrouver au beau milieu d’un casting... on repart sur la pointe des pieds. On se retrouve dans la partie rénovée de la Médina et très vite devant un musée. On rentre, on s’explique, demande à tourner. Aucun problème. On choisit la salle. S’installe. Se pose. Tout se fait simplement là où partout ailleurs tout est si compliqué.

Pendant un peu moins de 9 minutes nous retenons tous notre souffle. La musique d’Achref retentit, résonne dans cette grande pièce du musée. C’est beau, juste beau. Simplement beau. Totalement beau. En toute simplicité apparente nous voyageons à travers le monde, à travers le temps, à travers les civilisations, au cœur des hommes et des cultures. Passant d’un continent à l’autre avec une facilité déconcertante, Achref nous achève avec un sourire d’ange, un regard malicieux et une gentillesse à toute épreuve.

Ce soir là comme tous les jours on continuera la soirée à parler politique et révolution. Et la musique d’Achref continuera à résonner en nous pendant longtemps. Tout simplement.

Un très grand merci au gardien du musée qui nous a accueilli si généreusement, à l’Enfance Rouge pour leur aide et leur patience. A François pour les contacts.

Images : Renaud de Foville