Interview : Un groupe est toujours sur le fil, en équilibre un peu instable


Le Cargo! : facebook, myspace, twitter, flickr, blogging, videoblogging etc etc. Exsonvaldes semble maitriser parfaitement la promo 2.0 mais est-ce que c'est pas un peu fatiguant parfois et est-ce qu'il n'y a pas aussi un risque de fatiguer?

Simon : C’est important pour nous car c’est comme ça qu’on a construit notre communication depuis toujours, et puis, la plupart du temps, ça nous amuse beaucoup. Si ça nous fatigue, on ne le fait tout simplement pas !

Et puis c’est un excellent moyen pour trouver les concerts en appartements !

Le Cargo ! : grâce à cette promo 2.0, on a pu suivre justement le fil de vos réflexions quant à l'ordre des morceaux de near the edge, avec un peu de recul toujours content d'avoir mis a day like today en album opener?

Simon : Oui, toujours. Ca a été un choix de dernière minute, peut-être le dixième ou onzième tracklisting. Il nous a donné une nouvelle lecture de l’album juste avant de le sortir, et ça nous a fait du bien.

Le Cargo! : "near the edge of something beautiful", à première vue on pourrait se dire que c'est optimiste comme titre mais ce n'est pas "near something beautiful", le fait d'allonger le titre éloigne figurativement de ce quelque chose de beau. Vous en pensez quoi?

Simon : L’idée du titre, c’est qu’il y a toujours un risque à essayer d’atteindre un objectif ambitieux. Ca collait bien à ce qu’on a ressenti pendant qu’on faisait le disque. Les risques qu’il fallait prendre dans l’écriture, mais aussi les sacrifices que nous avons fait pour faire vivre le groupe, et réaliser ce disque. Un groupe est toujours sur le fil, en équilibre un peu instable.

Le Cargo! : vous faites maintenant de manière quasi-systématique des concerts acoustiques chez des fans, optimisation du temps de tournée ou nécessité de pallier au manque de salles où jouer?

Simon : L’idée à la base était de s’occuper sur les day-off, entre deux dates. Plutôt jouer que squatter à l’hotêl ! Et puis c’est très vite devenu essentiel pour nous : le contact avec le public y est incroyable, et ça nous fait aussi beaucoup progresser musicalement, car on ne joue pas du tout de la même façon.

Le Cargo! : à un moment, il  n'y a pas une frustration à présenter la musique du groupe en acoustique, même si les morceaux s'y prêtent pour la plupart tous très bien, ce ne sont pas les mêmes sensations  à jouer, le même ressenti de ce qu'est la chanson. Ou alors estimez-vous que cette dimension acoustique fait partie de l'évolution du groupe (à un moment les concerts alternaient très nettement des chansons à l'esprit acoustique plutôt les nouvelles, et des anciennes plus électriques)

Simon : C’est un autre aspect d’Exsonvaldes qui nous intéresse aussi. En acoustique, on se concentre plus sur les chants, les chœurs. Et du coup nos concerts électriques sont redevenus plus directs, plus rock. Je pense qu’on ne pourrait plus se passer ni de l’un, ni de l’autre.

Le Cargo! : Il s'est écoulé un laps de temps assez conséquent entre le premier et le deuxième disque, qu'est-ce qui a pris tant de temps?

Simon : On a décidé de produire ce disque nous-mêmes, avec Alex Firla. Et de chercher un label ensuite. On a d’abord pris deux ans à terminer le disque. On avait du temps, on s’est donc autorisé un peu de perfectionnisme. Et puis on s’est mis à la recherche d’un label, après, avec le produit fini. Sauf qu’une fois le contrat signé, on a décidé de re-enregistrer quelques titres !