Violet Arnold commence son concert a cappella, un exercice d’équilibriste qui pour elle passe tout naturellement parce que la voix est belle et que la justesse suit sans problème. Au cours du concert, on se fait des petits remarques du genre ok le medium est très joli mais on aimerait bien que ça monte dans les aigus, elle le fait et c’est beau. Quand on se dit qu’elle gagnerait à ne pas se contenter de la main gauche au clavier et qu’elle pourrait enrichir l’accompagnement, le morceau suivant elle fait. Quand on trouve que le piano électrique ça limite un peu, parfait le titre d’après, elle lâche les claviers et nous fait un titre accompagné seulement de sons déclenchés sur un mini-sampleur. On se dit qu’elle a donc tous les éléments pour donner encore plus de densité à sa musique, de mettre un peu plus dans chaque titre. Ne pas se contenter du velours dans sa voix, dont elle sait très bien jouer. Mais la musique se nourrit des contrastes, elle a besoin du changement, d’accidents là où ça a tendance à trop ronronner. Un très beau rrrrrrrr certes mais toutes les qualités montrées font qu’on en demande encore plus !