méditation

scrape est un voyage. loin de la petite ballade bucolique du bord de marne le dimanche. scrape n’a rien de familial. c’est un voyage intérieur. passé le premier morceau fait de bruit et de fureur, on se retrouve dans une ambiance qui, bien souvent, fait penser à de la méditation. comme huysmans, scrape vous permet de voyager sans bouger de chez vous, du tibet à l’amérique du sud. mais aussi, et surtout, au plus profond de vous même.

miroir

le tibet de la transe et de l’harmonie, comme celui de la violence. l’amazonie des shamans, des visions et des hallucinations. de la découverte de soi, de ce qu’il y a de plus beau comme de plus dur. la méditation chez scrape ce n’est pas pour devenir zen. scrape ne vous fait pas de cadeau. si il vous prend par la main c’est d’une poigne de fer, pour vous emmener devant un miroir, vous forcer à relever la tête et à regarder. pour ensuite vous laisser libre. car marc sens et cyril bilbeau, le duo qui se cache derrière scrape, font naître leur musique de la liberté, de l’improvisation.

maltraitant

et qui à déjà vu marc sens enserrer sa guitare, et délivrer les sons les plus fous sait pourquoi l’on peut parler de transe à propos de scrape et de sa musique en général. le corps secoué de spasmes libérateurs, maltraitant avec une douceur infini sa guitare marc sens à trouvé en cyril bilbeau le binôme parfait. celui qui enveloppe et canalise sa folie, mais qui parfois s’en échappe dans des envolées sidérantes.

musique

et qui a déjà entendu les chants des moines tibétains sait à quel point on est proche de ces sons qui servent à approcher la transe, à l’attendre et à l’atteindre. comme avec l’ayahuasca (cf les livres de jeremy narby) des indiens d’amazonie la transe ne s’atteint pas facilement, pas obligatoirement au premier essai. il peut y avoir rejet, peur, incompréhension. alors il faut savoir s’entourer, essayer de comprendre, s’ouvrir et recommencer. dépassez les a priori et remettez scrape sur votre platine. n’essayez pas de faire autre chose en même temps. scrape demande toute votre attention. vous partez en voyage, une légère appréhension reste, là. celle de vous retrouver face à a face avec vous même, avec la liberté (on n’y est plus vraiment habitué en musique, n’est-ce pas ?), avec autre chose, quelque chose que vous ne contrôlez pas, que votre connaissance ne contrôle pas. faites le pas, accompagné par sens et bilbeau. vous ne le regretterez pas.