"Voilà l’été, j’aperçois le soleil, les nuages filent et le ciel s’éclaircit" : un vœu pieux en cette première journée maussade du festival Musilac Mont-Blanc, mais les morceaux emblématiques des Négresses Vertes ont tôt fait de mettre le public en joie et en mouvement.

Reformé pour célébrer, le temps d’une tournée, les 30 ans de leur premier album Mlah, le groupe en sommeil depuis 2001 a conservé l’énergie et le petit grain de folie de ses débuts, avec en outre toute l’aisance musicale et scénique que confèrent quelques décennies de métier, et ce malgré l’absence de son chanteur emblématique Helno, disparu en 1993.

La recette du mélange de rythmes arabo-andalous-gitans, d’accordéon et chanson réaliste à la parisienne, de punk-rock et de raï fonctionne toujours, tant auprès des parents qui retrouvent les tubes de leurs 20 ans - "Zobi la mouche", "Voilà l’été", "Sous le soleil de bodega" - que de leurs ados, qui entrent tout naturellement dans la danse des Négresses Vertes, et tout le monde en redemande.