Devant un Café de la Danse qui affiche complet ou presque pour Heather Nova, c’est à Bobbie qu’incombe la tâche pas si facile d’ouvrir la soirée, surtout pour une jeune artiste, dans un style folk pas si éloigné de celui de l’artiste dont elle fait la première partie, ce qui incite forcément à la comparaison. Et pourtant c’est avec une bonne humeur et beaucoup de sourires que cette jeune artiste française qui a juste un album au compteur nous présente son répertoire, et cette joie est très contagieuse. D’autant plus que les compositions en anglais tiennent la route et que la voix est chaleureuse, accrocheuse. Il lui manque peut-être juste d’aller chercher les notes un peu plus haut mais c’est peut-être aussi parce qu’on est à un concert d’Heather Nova qui excelle dans le haut de la tessiture qu’on se dit ça.

Reste la question du "et" : une fille, une guitare folk, c’est une histoire à peu près vieille comme l’instrument. Pour aller au delà, il faut un "et", c’est "une fille qui fait de la folk et qui "...." utilise des accords jazzy compliqués ou des mesures en 5/8", "joue sur une autoharpe", "fait transparaître son héritage inuit" etc... quelque chose qui singularise donc... Mais Bobbie a tout fait le temps de le trouver son "et", et on a bien envie de chercher avec elle. Pour une première rencontre, on est donc plutôt séduit, on reverra volontiers Bobbie dans un cadre où elle a un peu plus de temps pour partager sa musique.

Vous pouvez télécharger gratuitement son premier album Alpha sur son site ou écouter son EP An Elegy For, sorti plus récemment dans toutes les bonnes crèmeries digitales.