Il y a quelques mois on découvrait Bibi Club avec "Le Matin", une chanson, en apparence simple, presque enfantine mais riche de sonorités triturées, à la limite de la dissonance parfois dans la guitare de Nicolas, qui se concentre principalement autour d’une ritournelle de deux notes, avec de nombreuses lignes mélodiques qui viennent se rajouter par dessus, parfois quelques notes perçantes, parfois un simple accord, et aérienne, émouvante, survolant cet ovni sonore entre rock indé et générique de dessin animé subversif, la très jolie voix d’Adèle (chant et claviers). On lit vite fait la bio du groupe, on voit qu’ils sont de Montréal et on se dit que peut-être on aura la chance un jour qu’un festival prenne le risque de faire venir chez nous un projet aussi charmant que barré, avec un son résolument pas mainstream du tout. Et on continue d’écoute en boucle "Le Matin" et toutes les autres chansons de leur album "Le soleil et la mer".
Et puis un jour un mail de Boogie Drugstore (Les sessions de Dana Gavanski, Jesca Hoop, Pitou c’est grâce à eux) qui nous dit que Bibi Club est en France. Vous devinez la suite, un tas d’emails plus tard, on se retrouve dans le XVIIIème arrondissement, dans la lumière bleue du jour qui plie bagages pour deux titres réarrangés en mode "presque" acoustique.
