En regardant l’article consacré à la première session d’Alone and Me, je m’aperçois qu’on a découvert le projet d’Émilie à l’époque où Myspace était la plate-forme de référence qui hébergeait les musiciens et leur permettait facilement de toucher un public. Le milieu de la musique a beaucoup changé depuis, les pratiques aussi, on croise moins souvent les artistes qui utilisent autant les boucles, certains n’hésitent plus à utiliser un playback, assumé ou pas, d’autres se reposent sur un ou deux multi-instrumentistes pour limiter le recours au looper et finissent par s’en débarrasser complètement comme Mina Tindle.

Alone and Me a expérimenté aussi, elle a aussi une configuration avec un batteur, qui sera l’objet d’une seconde captation, on l’a filmée avec une violoncelliste mais le cœur du projet c’est toujours Émilie et sa guitare, l’exultation , les émotions qui transparaissent dans ses mots, sa voix ; l’énergie débordante dans son corps, jamais statique, même si elle joue assis. On s’était perdu un temps, sans raison particulière mais on est bien content de retrouver cette interprète et compositrice talentueuse et de se replonger dans cet univers.

Son : Antoine Dermaut

Fucking Paradise