A quelques pas de la Bourse. A une des entrées du jardin du Palais Royal. Quelques marches bordent la rue. Winston MacAnuff termine une session. L’équipe qui le filme est imposante. Nous beaucoup moins. Tout seul avec notre caméra et notre micro !

Winston est impressionnant. Chaleureux. Charismatique. Il vous dit bonjour en vous étreignant, en plongeant son regard en vous. Sa voix est rassurante. Envoutante quand il chante. Exactement le genre de personne avec qui on passerait la soirée à boire, du rhum bien sûr, pour l’écouter égrener des anecdotes sans fin. Mais nous sommes ici pour enregistrer un ou deux morceaux. Pas trop de temps à perdre. Après un petit raté sur le premier morceau le Bazbaz Orchestra reprend aussitôt. Et même si une dame descend de chez elle nous menaçant de prévenir le ministère de la culture tout proche (on en tremble encore à l’idée de se faire gronder par Frédéric Mitterrand !!!) Winston reprend de plus belle "Mary, Mary".

A la fin du morceau nous sommes à deux doigts de nous faire agresser par une femme d’un certain âge, qui a décidé d’utiliser la rambarde contre laquelle jouent nos amis pour monter les trois marches et partir d’une très belle foulée (quelle énergie) en direction de la place de la Bourse. Un très grand moment, même si on se dit que décidément cette session est des plus périlleuses... !!

Pour finir Winston nous jouera un morceau en solo. Sa voix toujours aussi puissante et impressionnante attirera les passants qui viendront après parler avec MacAnnuff et ses musiciens qui partiront très vite invités par une commerçante du coin qui a adoré leur musique à boire le champagne chez elle !!!

De loin l’une des sessions les plus ubuesques du Cargo. Mais aussi un grand moment de musique.

Mary, Mary

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Un grand merci à Benjamin.

Images : Renaud de Foville