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publié par Renaud de Foville le 16/02/99
wampas - Élysée Montmartre, Paris - 14/02/1999
Élysée Montmartre, Paris

adonis

qu’y a t’il de plus romantique que de passer la fin de journée de la st valentin (la soirée était réservée aux amoureux) avec didier et sa bande ? franchement je ne vois pas ! après un bâton que je ne donnerai même pas à mordiller à mon chien... ok, c’est un peu facile et méchant parce que les intro de chansons pauvre. donc après ce fameux bâton nous avons eu le droit à adonis... ha adonis, un véritable défi pour le critique : les paroles du chanteur étaient drôles ("c’est un mec il sait pas qu’il est con") mais musicalement c’était quand même assez amateur (et même sûrement pour le plus professionnel d’entre tous). déguisé en corsaire quelque peu efféminé (tous les pirates ne se vautrent pas dans le satin et le couleurs chatoyantes), il chante (est ce bien le mot) sur une bande son digne des véronique et davina de la grande époque, dont il fait même une reprise. passé le premier morceau absolument sidérant de kitsch et de total éclate on se demande si il est capable de nous en affliger un second et nous, dans le public de le supporter. on pense tous, c’est une bonne blague et voilà. et, oh surprise, non seulement il va en chanter 4 ou 5 mais il va déchaîner la foule, les 1500 personnes venus acclamer les wampas vont rire, se déchaîner et reprendre en chœur les pitreries loufoques et irrésistibles de adonis et sa bande. car le vrai succès d’adonis ce sont les speech entre chaque chanson, parfait équilibre de kitsch, de dérision, de non sens et de connerie intersidéral au service de la coquille st jacques française. c’est sûr qu’il faut le voir pour le croire et nous cherchons sur le web si certains site peuvent nous en dire plus sur adonis.

wampas

mais tout de même nous étions tous venus pour vérifier, pour les uns, que la réputation des wampas et de didier, en particulier sur scène, était justifier et, pour les autres, pour confirmer que les années passées n’avaient rien enlever de la folie et de l’énergie d’un des plus grands groupes français en concert. car si je n’aime pas beaucoup ce genre de superlatif " plus grand groupe de ceci ou cela ", il faut bien avouer qu’il s’agit là de la meilleure manière de " vendre " les wampas. cela fait maintenant 15 ans que didier & co sont parmi les plus groupes de rock les plus dingues, les plus puissants, les plus imprévisibles ou les plus généreux de l’hexagone. ils sont peu, en dehors d’un noir désir ou un mano negra, à pouvoir rivaliser. on a beaucoup lu de comparaisons entre didier & iggy pop, le chanteur d’aston villa disait encore à didier, dans l’émission pollen , qu’il n’avait rien à lui envier. pour avoir vu les deux je peux vous dire que c’est foutrement vrai. encore une fois et à presque 40 ans didier à tenu la scène du début à la fin de ce mémorable concert. soutenu par un groupe puissant, rapide et précis, il était partout et surtout dans le publique, hurlant, sautant, criant... bon c’est vrai que l’on peut regretter certains vieux morceaux des premiers albums, surtout que le " petite fille " en intro reste quand même un moment d’anthologie dans l’histoire du groupe.

record

mais bon, ils n’ont pas très envie de jouer les vieux morceaux et on a pu vérifier que ceux du dernier album sont de véritables bombes sur scène avec une petite préférence pour "oï" et "jalabert" qui sont pour moi l’essence des wampas. au passage quelques grands moments de ce concert un duo surréaliste avec un didier hurlant au pied de la chanteuse sur une reprise de johnny et sylvie ("j’ai un problème je crois que je t’aime"), les innombrables moments que didier à passer dans ou sur le public (il y avait une petite estrade entre la scène et la grille ce qui lui permettait d’être à quelques centimètres du premier rang) et surtout ce petit retour aux 80’s quand à force d’être tiré dans tous les sens par un public survolté didier à commencé à distribuer des coups de micro pour qu’on le lâche et qu’il puisse remonter sur scène, pas franchement indemne. quelques grands moments encore quand il laisse jean-mi, le guitariste, battre le record du monde de l’intro la plus longue, tout le groupe sauf jean-mi se casse de la scène, il reste seul répétant les 2 mêmes accords, 1 minute, didier revient, repart, 1 minute, le groupe revient, encore une minute... on se rapproche du record ? quand didier égraine les secondes et que le morceau éclate la foule de l’elysée montmartre explose sans retenue pour un pogo ravageur. quand au final de ce concert, même le videur qui était à coté de moi et qui à dû en voir d’autres, n’en revenait pas. didier s’est jeté une dernière fois dans le foule, après le magnifique "les îles au soleil", puis il s’est mis à nager au dessus de la foule qui l’a porté jusqu’au bord du fond la pièce où il a pu commander une bière pendant que le groupe finissait le morceau sur scène. frisson et émotion. les wampas, merci.

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publié par le 16/02/99