lourde tâche
le chroniqueur est partagé. sans même considérer la promotion massive qui en un mois a fait passer electric soft parade du statut de découverte à celui de révélation, on est partagé entre divers critères d’écoute qui feront sensiblement varier le plaisir que l’on prend à ce genre d’album. vous aurez lu ça et là que les deux frères white sont jeunes, des influences pas detestables et la lourde tâche de sauver le rock anglais, car le nme s’est rendu compte qu’il était un peu dépassé par le phénomène américain strokes / white stripes qu’il a habilement monté en janvier 2001.
grand coup
en janvier 2002, il est donc de bon ton d’écouter electric soft parade. ça c’est l’aspect promotionnel de la chose, anodin et sans grande utilité par rapport à holes in the wall. de ce premier opus se détache clairement l’ambition de très bien faire, de marquer un grand coup. c’est normal c’est déterminant pour une carrière musicale. holes in the wall pâtit tout de même de cette ambition et est vraiment trop produit par endroit. un peu comme le sympathique premier album de luke qui péchait parfois par ces excès. il y a aussi le risque que the soft parade ait vidé sa trousse à outils ici (où beaucoup y passe mais en parfaite cohérence) et que finalement la suite ne soit pas du même acabit. mais bien sûr on en est encore loin. il y aura d’abord les deux ans de promotion/concert/festival sans fin qui vous ruinent un groupe et alors le syndrome du deuxième album.
plus conséquent
avant cela on aura déjà surement oublié ce groupe. il n’y a pas grand chose à reprocher à cet album de même qu’il n’y a pas grand chose à en retirer. les amateurs de belle pop anglaise y trouveront leur compte pour un mois ou deux et rangeront l’album aux côtés des gay dad, ben & jason, mansun, marion, etc et peut-être le ressortiront-ils pour compenser l’écoute de l’horrible "hindu times" de oasis. pour les autres il est tout de même conseillé de passer sa route et de privilégier un achat plus conséquent comme le dernier notwist par exemple.