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publié par alex le 30/09/01
ryan adams
- gold
gold

le caméléon

deuxième album, déjà, pour l’ex-enfant terrible de la country alternative, reconverti en très talentueux artiste solo et grand espoir du songwriting américain. ryan adams s’était distingué l’année dernière avec le remarqué heartbreaker, et il remet ça exactement un an plus tard avec gold, produit par son fidèle compère, ethan jones. mettons toute suite les choses au point : gold n’est ni meilleur ni moins bon qu’heartbreaker, il est surtout très différent. heartbreaker était un album mélancolique, dépouillé, fruit d’une rupture douloureuse et pas encore digérée. gold est très produit, enjoué, beaucoup plus proche des derniers enregistrements de whiskeytown, le groupe de ses débuts. ryan adams nous livre 16 nouvelles chansons, qui montrent les évidentes qualités de caméléon de ce jeune américain, qui se glisse avec autant de facilité dans le country-rock que dans les ballades folk, jazzy, ou bluesy.

touche à tout

ryan adams touche à tout, et la plupart du temps, il faut bien le reconnaître, avec bonheur. “new york, new york” ouvre l’album sur une note résolument country-rock. visiblement en pleine forme, il réaffirme son amour pour new york après les déceptions de heartbreaker. c’est un vrai tourbillon de guitares, de cuivres et de claviers. “firecracker” creuse le même filon, avec un bon coup d’harmonica en plus. les mélodies sont impeccables, ça déménage. “la cienega just smiled” est à l’opposée des premiers morceaux : on retrouve le ryan adams de heartbreaker, à la voix ténébreuse, dans cette magnifique ballade qui s’annonce déjà comme une de ses meilleures chansons. même remarque pour “when the stars go blue”, une complainte très inspirée qui n’est pas sans rappeler neil young. ryan adams ose, fait monter sa voix, et c’est encore une réussite.

importante collection

la chanson suivante, “nobody girl”, est peut-être le morceau le plus ambitieux de gold. c’est un blues-rock de près de 10 minutes, plein de punch et de guitares maltraitées. evidemment, il faut faire le tri dans cette importante collection de chansons, tout n’est pas au niveau des chansons citées. mais en écoutant le morceau de clôture de gold, “goodnight hollywood boulevard”, on reste rêveur devant tant de facilité, et devant une telle créativité : outre les 16 morceaux de l’album, les premières copies de gold comprennent un deuxième cd avec cinq titres supplémentaires. et de nouveaux albums sont déjà en préparation ou en voie d’achèvement, dont un des pinkhearts, le groupe « rock » de ryan. nous avions pu constater à l’hôtel du nord que le songbook du jeune américain comportait de nombreuses pages, et on attend avec impatience les prochaines productions de ce surdoué - certaines chansons jouées à l’hôtel du nord, magnifiques, ne sont toujours toujours pas sorties...

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publié par le 30/09/01
Informations

Sortie : 2001
Label : Universal Music Group

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