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publié par Mickaël Adamadorassy le 09/09/14
Rock en Seine 2014 - Jour 2

Après un vendredi bien chargé, on pensait quand même pouvoir s’offrir quelques heures de répit ce samedi avec un début des hostilités à 15h30, mais le temps de vider les cartes mémoire, de publier quelques photos et d’écrire le début du compte-rendu du vendredi.. et puis aussi le programme du samedi. Il est déjà 13h30, on a pas mangé et on est déjà à la bourre.

Dorian Pimprenel

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Et ça va devenir une habitude, on rate le début du premier groupe Dorian Pimprenel. En même temps, c’est à peu prêt la même chose que sur le disque : on retrouve ce son daté 60’s/70’s qui caractérise leur pop, légèrement barrée (ou plutôt Barett, comme Syd Barett) voir psychédélique. Sur scène une Rickenbacker, instrument emblématique des Beatles et la réédition du mellotron, on est en plein dedans (le passé). Et voilà ce qui nous gêne chez Dorian ... et ce n’est pas tant leur faute que ça : ils s’inscrivent dans une vague mais ils ne sont pas les premiers alors on leur pardonne moins les "tics" de cette vague... Le disque donnait l’impression qu’ils étaient un peu plus... on essaiera de revoir les parisiens avec plus de bouteille et un contexte plus approprié.

Giana Factory

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I Live at Night ... le titre phare des danoises était prometteur mais peut être fallait-il le prendre au pied de la lettre car en plein milieu d’après-midi, elles délivrent un set agréable mais auquel on a l’impression qu’il manque quelque chose. De l’intensité, quelque chose qui fasse vibrer un peu plus... Certtes il y a quelque chose d’assez sombre et glaçant dans leur dernier disque, un petit air de Ladytron parfois, et on ne les voit donc pas du tout sauter partout et faire de grands signes, ça ne serait pas raccord avec l’ambiance, mais justement c’est cette ambiance qu’elle ont du mal à poser et qu’on imagine plus facile à établir la nuit. En l’état, le set sans être inoubiable tient très bien la route et on apprécie tout particulièrement de retrouver Lisbet Frize qui jouait la veille avec Trentemøller (qui a mixé le disque de Giana Factory) , elle a un jeu de guitare très polyvalent qui se marie très bien avec les sonorités électroniques, parfois presque "ambiant" avec une reverb très prononcée, parfois quelques notes égrénées et parfois des lignes mélodiques plus longues qui ont tout de suite un petit côté rock indé sur sa Jaguar en son clair.

ALB

03 ALB Rock en Seine 2014 23 aout 2014 01 jpg

Projet électro du français Clément Daquin, on connaît ALB essentiellement via une musique de pub. Pour le live, le musicien a recruté un batteur et essaie de recréer sa musique avec quelques claviers et guitares. La tentative est honorable mais l’essaie pas pleinement transformé : en l’absence de qualités d’interprétation plus flagrantes, il faudrait sûrement élargir la formation pour donner plus de richesse et d’impact à une musique qui a du potentiel mais qui là peine à décoller.

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Thee Oh Sees

04 Thee Oh Sees Rock en Seine 2014 23 aout 2014 MG 1764 jpg

Thee Oh Sees a laissé les synthés à la maison et donne dans une déclinaison power trio qui joue vite, fort et énervé, tout ce qu’il faut pour donner à Rock en Seine un pogo digne de ce nom... Rock’n’roll...

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The Ghost of a Saber Tooth Tiger

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Sous ce nom à rallonges se cachent en fait Sean Lennon et sa meuf, alors des fistons Lennon, je sais jamais qui est qui et peut être que vous non plus donc je dirais que Sean c’est celui de Yoko. Sa meuf avant qu’on me traite de misogyne ou autre, bien elle a un nom,

Charlotte Kemp Muhl et à ce qui parait c’est un top model. Alors en lisant le récap’ du site Rock en Seine et en écoutant des morceaux pris au hasard, je m’attendais à de la pop très fleur bleue mais aussi très bien foutue. En fait rien à voir GOASTT c’est plutôt du rock 70’s pas avare en leads de guitare et en orgue hammond. On est largement plus du côté de Pink Floyd que des Beatles de papa et tant mieux. Charlotte et Sean ne se regardent pas amoureusement, Sean tripote plutôt sa jazzmaster tandis Charlotte joue comme il faut sur une vieille basse italienne(c’est à dire : peu, dans le temps et avec le son qui va bien).

05 GOASTT Rock en Seine 2014 23 aout 2014 MG 1901 jpg

On est tellement surpris qu’on restera finalement assez longtemps à regarder le set de GOASTT, il y a tellement de choses qu’on aime dans cette musique là et contrairement à Doriam Pimpernel on a pourtant pas autant l’impression d’entendre un vinyl des années 70’s, il y a une dose de modernité là où il faut... Même si sur le long on finit quand même par se lasser un peu aussi...

Lucius

06 Lucius Rock en Seine 2014 23 aout 2014 MG 2129 jpg

On adore le premier album de Lucius, Wildewoman. On est à peu prêt convaincu du potentiel de ce groupe de Brooklyn à pouvoir casser la baraque mais même si le groupe a offert un set honorable à Rock en Seine, on est loin de l’effet qu’il nous a fait sans disque. Pourtant les harmonies entre les deux chanteuses fonctionnent bien, le set est loin d’être plat et certains morceaux font mouche. Mais voilà ça n’est pas aussi énorme que sur disque alors on est peu déçu... alors est-ce qu’il s’agit d’un manque d’expérience en live ou alors d’une production qui a tellement gonflé le son du groupe que celui-ci n’arrive pas à le reproduire en live ? le temps et le prochain concert parisien le 28 octobre qui aura lieu après un bon paquet de dates nous le dira. En attendant on vous recommande fortement l’album de Lucius !

Portishead

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Il aura fallu attendre le set des anglais pour vivre enfin le premier concert vraiment marquant de bout en bout du jour. Sur scène, on est l’opposé de tout ce qu’on a pu voir jusque là au même endroit, un écran en fond de scènes qui diffusent quelques images ou se change en ciel étoilé pour glorybox , les écrans géants montrent les musiciens filmés en mode vhs en noir et en blanc ou plutôt en gris terne, Beth est en imper vert sombre et les autres n’ont pas non plus de costumes de scène, organisés en demi-cercle derrière elle, sur une scène remplie d’un bout à l’autre d’instruments. Tout le monde est très concentré et ça s’entend.

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Les morceaux des disques sont reproduits avec une précision d’orfèvre mais en même temps ils prennent vie sous les cordes de Geoff Barrow qui même s’il n’en fait pas des tonnes a un son et un feeling bien à lui et bien sûr grâce à la voix de Beth impériale d’un bout à l’autre. Avec le répertoire de Portishead, il n’y a pas la place d’en faire trop ou de s’écarter du disque, chaque nuance du disque semble irremplaçable mais tout en respectant cela, elle arrive quand même à y glisser une petite vibration, un supplément d’âme pour le live quand ça s’y prête.. et quand il n’y a pas besoin, elle est hallucinante de justesse et de précision comme sur un Glory Box millimitré, parfait de bout en bout.

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En fait la seule chose à changer pour ce concert aurait été toute cette partie du public qui n’en avait rien à faire du concert et le faisait bien en sentir aux infortunés à côté d’eux. Portishead méritait un silence religieux pour s’apprécier pleinement pas le type bourré moyen de festival.

Francois and the Atlas Moutains

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Chargé d’animer la fin de soirée de la scène Pression Live, Francois et ses musiciens ont largement rempli le contrat, pour le coup ils ont plutôt privilégié tout ce qu’il y a de pêchu et de rythmé dans leur répertoire, un peu zappé le piano et le côté beaucoup plus posé du dernier album et quelque part ils ont eu raison : le public est ravi et nous aussi car ils sont très très doués dans ce registre là et on passe un sacré bon moment, comme il y a 2 ou 3 ans au pitchfork où ils avaient donné une sacrée leçon de charisme à tout un tas de next big things programmés par le site américian.

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St. Vincent

La reine du jour ou plutôt de la nuit vu qu’il a fallu attendre 23h30 pour la voir, Annie Clark a assuré aussi bien musicalement qu’humainement. Le meilleur show de la journée a droit à son compte-rendu et son set de photos séparé.

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