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publié par tom le 07/11/02
red
- 33
33

red, what’s that ?... it looks pretty cool

découvert avec cet album fin 2002, red s’impose à mes oreilles comme un souffle nouveau, un style caractéristique, mélange de blues, folk et d’une once d’électronique, une voix qui n’est pas sans rappeler celle de tom waits, les influences sont nombreuses, de bob dylan à suicide, en passant par les stones, leonard cohen et évidemment le sieur waits, mais monsieur rouge comme il aime se nommer, se démarque de tout cela. bercé depuis sa tendre enfance par tous ces ténors, red a mis le tout dans un sac et a bien secoué, ce qui en ressort est tout simplement magique, sec, suave et à la fois froid, mais toujours très léché, de quoi éveiller des frissons qui n’ont pas refait surface depuis des lustres. on ne pourrait parler d’un renouveau musical, mais red se démarque de cette tendance actuelle proprette et aseptisée et dévoile avec ce disque de quoi il est capable, la suite est prometteuse, surtout lorsque l’on regarde l’évolution qu’à connu la musique du lillois une réelle maturité a été acquise, mais ceci n’est pas que le fruit du hasard. en effet, red fatigué de jouer en solo, convie son entourage a participer a cet opus. dans le lot on retrouve la guitare slide de jérôme excoffier... un véritable régal pour les esgourdes. la rythmique fine et posée de thomas belhom apporte une petite touche jazzy aux quelques titres auxquels ils participe. accompagnés de leur batteur néman, les frangins barbus made in sweden du groupe herman düne sont aussi de la partie, leur silvertone se font country sur “drunk train”, ce qui contraste fortement avec la magnifique reprise de nick lowe, “the beast in me”, dernière piste de l’album, une ballade teintée d’ironie, la bête qui sommeille en red nous berce, un petit dodo en attendant le prochain disque.

dites 33 !

oh sainte bible, aidez nous dans nos prières, pauvres indie rockeurs que nous sommes... mais que de telles paroles viennent-elles faire dans cette chronique ? mystère, mystère... humm, pas tant que ca ; 33, ce chiffre ne vous est-il pas familier ? eh bien, du haut de ses 33 ans (le même âge que qui vous savez), red joue la carte du paradoxe, partagé entre l’ancien testament et william burroughs, auquel le somptueux “talkin’ william lee song” est dédié, red pioche, trie et adapte des textes de la bible pour constituer les paroles de ses chansons, cela peut sembler étrange si l’on connaît un peu le gus, mais si l’on y réfléchi bien, pas tant que ça. cet homme qui faisait son bonhomme de chemin d’une manière si spéciale, cherche l’inspiration... je crois qu’il l’a trouvé. un véritable tournant dans sa carrière, chargé d’émotions, 33 est un de ces disques qu’on ne se lasse pas d’écouter, capable de tourner en boucle une journée entière éveillant à chaque fois un plaisir différent. merci red.

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publié par le 07/11/02