C’est bien simple, dans la famille proche de This is the kit il n’y a rien à jeter. On a d’ailleurs pris l’habitude ces dernières années, par principe, de toujours aller voir ce qu’il se passe du côté des artistes qui côtoient Kate Stables de près ou de loin. Et bien nous en prend en général car ce sont toujours des personnalités un peu hors-normes avec des musiques étrangement apaisantes. Rachael Dadd ne déroge pas à la règle. Dans un univers relativement proche de This is the kit (dans son cas, on peut vraiment parler de famille) en un peu plus hypnotique, elle tisse sa toile et présente aujourd’hui son album We resonate.

jeu

Et on fond dès le premier morceau, le plus réussi du disque - elle a bien fait les choses -, "Make a sentence". Tout y est, un rythme qui donne envie de se lever et de danser, un chant à la fois doux, rapide et accrocheur et un refrain enchanteur. On défie quiconque d’y résister plus de 30 secondes, de ne pas entrer en résonance justement. Mais gare à la chute, dans ces cas-là il vaut mieux ne pas rater le morceau suivant et Rachael Dadd s’en sort haut la main en prenant l’option « world ». La première fois on est surpris par les kakakoko tribaux de "Strike our scythes" puis on se prend au jeu (les plus téméraires iront voir l’intrigant clip bab de ce morceau) et au final on en redemande.

libre

L’avantage avec ce genre de disque et d’artiste c’est qu’on s’attend à être surpris à tout moment, à chaque tournant de morceau, dans le moindre changement d’intonation, que ce soit dans l’originalité des instruments et/ou orchestrations (les refrains de "What have you made") ou dans les envolées étonnantes d’un chant très (trop ?) libre (le déstabilisant "Our arms"). A aucun moment la lassitude ne s’installe et ce qui marque au final c’est un grand sentiment de liberté général. Et ça fait beaucoup de bien. Sans compter qu’on fond plus particulièrement sur certains morceaux, le sautillant (et pour cause) "Bounce the ball", le superbe et évident "Tap the slap" ou encore la délicate berceuse "Come together".

bol

Vous l’aurez compris, si on n’adhère pas à l’ensemble des escapades musicales, notamment en milieu de disque, on adhère totalement à l’état d’esprit. Un bol de douce liberté dans ce monde de brutes, on ne demande pas grand-chose de plus.