Le français dans ma tête c’est une frontière, une ligne de démarcation très nette et très arbitraire entre le bon goût et son contraire, entre la naïveté touchante et le cache-misère, entre du pseudo-littéraire ampoulé et ce qui sonne vrai et beau, entre des textes qui s’emboîtent dans la musique et des mots qui accrochent comme du barbelé (ou du Barbelivien)

Le choix de groupes comme Pendentif ou Granville est courageux, ils sont délibérément en (dés)équilibre, en funambule au dessus de cette frontière et... des fois ça marche et des fois ça marche pas... Dans le cas de Pendentif, je n’accroche pas du tout aux textes, le côté rétro je suis carrément contre et pourtant...

Et pourtant j’avoue que j’ai été assez séduit par ce que le groupe offre sur scène, la sincérité est évidente, le plaisir de jouer communicatif et il y a assez de pêche pour lentement mais sûrement vous faire remuer un peu vos fesses toutes blasées.