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publié par Mickaël Adamadorassy le 04/11/11
Myra Lee - Le Gibus, Paris - 01/11/2011

Et bien ça devait arriver, ça fait un certain nombre de fois que je vois Myra Lee en concert et je ne sais plus dire, pas mieux en tout cas que la magnifique session qu’on a eu la chance de tourner avec Maud. Néanmoins j’étais avec un ami qui lui a beaucoup à dire mais pour des raisons diverses et variées et certainement illégales, il a choisi de se livrer sous le pseudonyme de Horselover Laborer.

« Bon j’étais au bar du Gibus, après 5 lait-fraises (je ne bois plus depuis une cuite mémorable avec Iggy qui a fini dans... mais j’ai signé un contrat qui stipule que j’en dirai pas plus) , je me suis décidé à entreprendre une petite poule pas mal gaulée du tout. On arrivait au moment fatidique où je laisse glisser mes lunettes noires (rétines cramées par des lasers sur la tournée zooropa de U2, Bono s’est excusé personnellement mec et il m’a joué un album en entier pour l’anesthésie) pour lui faire voir mes yeux revolver. Et bang je lui raconte l’anecdote magique, celle où je suis avec Mick Jagger et la groupie aux trois tétons dans une chambre complètement ravagée du Hilton (ou alors c’était avec Johnny au formule 1 de Mantes-La-Jolie mais bon tu vois c’était ça l’âge d’or du rock’n’roll, un gros flou d’alcool et de drogues qui nous a brûlé le cerveau, mais façon Icare mec)

Sauf que là, il y a le groupe qui commence, et soudain y a des étoiles qui brillent dans les yeux de la fille, je me dis qu’elle me remet enfin et que c’est l’émotion de se retrouver face à moi, mais en fait, c’est le reflet des paillettes du vernis de la guitare de la chanteuse de Myra Lee. Et là je tends l’oreille (je dis bien l’oreille car depuis ce concert de My Bloody Valentine en 89, j’entends à droite un morceau de Sonic Youth en permanence).

Et bordel de dieu, oublié la donzelle, les acouphènes et la légère nausée qui me prend quand je me lève trop vite (je crois que c’est un souvenir de la fois où je me suis pris la barrière de sécurité en slammant à un concert de taxi girl) , Myra Lee, en fait ils sont quatre et il s’appellent tous Lee, une famille du rock’n’roll, un peu comme ces groupes de christian rock craignos.

A droite y a Olivier Lee à la basse et au clavier, son placement rythmique est redoutable et à chaque fois que son doigt vient virilement chavirer la corde de mi , moi c’est mon cœur qui chavire et j’ai comme un hoquet qui me traverse (ou alors ça vient de la fois où j’ai failli me noyer dans mon vomi avec Hendrix)

A gauche, y a Xavier Lee à la guitare aussi, une superbe mustang qu’il monte à nu comme un vrai cow boy du rock’n’roll, ce mec c’est pas des cordes qu’il a sous les doigts mais de l’acier liquide sur lequel il surfe, une vague dont la pulsation est directement connectée à la muse et te propulse dans la stratosphère, mec il assure grave.

Ce qui est fort aussi c’est comment lui et sa soeur sont en osmose la plus totale, un peu comme des siamois qu’on aurait séparés mais qui continuerait à partager une connexion métaphysique, du grand art. On a pas l’impression d’entendre deux guitares mais une seule ou alors une sorte de divinité hindoue cheloue à quatre bras qui jouerait d’une double guitare façon Michael Angelo Batio. La fille m’explique à ce moment là qu’en fait ils jouaient avant dans un excellent groupe qui s’appelait Choice Dainties et que ça explique leur complicité musicale. Je lui dis de gentiment fermer sa gueule, non mais oh c’est pas à moi qu’elle va expliquer la magie du rock’n’roll non ???

Et puis derrière bien sûr y a un bon batteur qui cogne fort et juste, après moi les batteurs j’en parle plus trop depuis que celui de ce groupe de punk anglais que tu connais forcément m’a chouravé ma meuf en 79.

Pff de repenser à ça, j’ai les boules et je vais plutôt me déchirer la tête avec un vinyl du MC5 et de la maryjane mais bon l’essentiel est dit Myra Lee ça roxxxe mec ! »

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