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publié par Mickaël Adamadorassy le 15/10/14
Mina Tindle - La Clef, Saint-Germain-en-Laye - 11/09/2014

Quelques jours à peine après la sortie de Parades, il est déjà temps de passer à l’offensive, de reprendre la route, avec ce nouvel album qui a déjà été adoubé par les médias, radios, TVs, journaux, magazines... on ne compte même plus les louanges, mais reste maintenant le plus important, toucher au cœur celui qui n’est pas déjà acquis à la cause, le public toujours plus large que doit conquérir Mina Tindle. Pauline et toutes les bonnes fées qui l’entourent le savent bien et la nouvelle formation live travaille depuis un moment déjà à adapter ancien et nouveau répertoire au casting de cette saison.

A la guitare et aux claviers, on retrouve Guillaume Villadier, compagnon de longue date tandis qu’une section rythmique "classique" a fait son apparition depuis la date à la Flèche d’Or début juin : Steffen à la basse et aux chœurs et Mathias Fish à la batterie. Un changement qui semble tout naturel étant donné que les chansons de Parades semblent avoir été écrites avec une pensée beaucoup plus rythmique, le basse-batterie n’est pas un arrangement ou une façon d’envisager le morceau, il fait partie de l’ossature des chansons et l’album regorge de parties de basse plutôt sophistiquées et dont on ne saurait se passer en live. Ça tombe bien, le couple Fender Precision - "Frigo" Ampeg utilisé par Steffen est d’une efficacité redoutable, étonnamment "tranchant" et mixé en avant pour du Mina Tindle mais on parle d’une nouvelle incarnation et ma foi ça a de la gueule comme ça, il y a l’assise et le mordant qu’il va falloir pour porter le projet dans des salles plus grandes.

Chez Pauline, on sent aussi cette évolution, peu importe le stress et les problèmes techniques, la confiance et la sérénité sont là (mais heureusement la spontanéité et les remarques-ovni n’ont pas été complètement domptées). Elle donnait déjà l’impression de vivre complètement ce qu’elle chante mais en étant libérée d’encore plus de contraintes techniques (les boucles de voix qui nécessitent toujours une certaine concentration ne sont présentes que sur un ou deux morceaux), on sent que le geste se libère et que ce qui passait surtout dans la voix et le regard investit maintenant tout le corps.

On avait un peu peur que pour une première et une première partie on ait droit qu’à quelques morceaux mais le public de Saint-Germain a été gâté  : on a droit à un set plus long qu’une première partie ordinaire, dix morceaux pile poil dont huit extraits de Parades, ce qui ne laisse que Lovely Day et To Carry Many Small Things du premier album, deux des plus remuantes comme celles choisies sur Parades. Pas les Saisons, I Command, Seaside, toutes celles qui font mouche tout de suite sur disque sont là et les versions live sont déjà très séduisantes. Malgré l’absence de la chorale féminine, on a droit aussi un Taranta à chœur d’homme tout à fait à la hauteur et heureusement qu’ils ont choisi de le jouer comme ça car ce morceau à l’histoire compliquée est sans conteste notre préféré pour l’instant.

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