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publié par tairanteuh le 21/10/05
love as laughter
- laughter's fifth
laughter's fifth

faux

Dans la série, digne héritier de neil young ayant sorti un album plus que recommandable en 2005, voici love as laughter. Mais contrairement à riviera dont il était question quelques jours auparavant, il ne s’agit pas ici d’un premier disque... mais du cinquième. Et laughter’s fifth, à défaut de pouvoir concourir pour la palme de l’inventivité 2005 catégorie titre d’album, n’est certainement pas la plus faible livraison du groupe. L’ouverture de laughter’s fifth, “in amber” est ainsi une véritable merveille de songwriting (à la neil young certes), avec une guitare savamment accordée pour sonner faux sans l’être vraiment...

ombre

La délicatesse de ce premier titre passée, l’album se poursuit sur de l’indie rock old school plus apaisé que the sea to shining sea, leur précédent album sorti chez sub pop en 2001. Celui-ci était sec, dense avec des pointes psyché très sombres et brutes, marquées par les années 70. Leur retour dans un registre plus doux et décontracté, celui des années 90, s’avère très agréable. Sûrement parce que sam jayne est assez habile pour habiller avec fraîcheur une formule usée, lui donnant une cure de jouvence des plus réussies. Les amateurs de riffs inventifs dignes des plus grands slackers de la décennie passée et ceux qui ne se lassent pas d’une bonne partie d’air guitar sur un solo wock’n’woll basique mais attachant, trouveront leur compte sans l’ombre d’un doute dans ce nouvel album de love as laughter...

nez

Une autre facette habile de sam jayne est de varier les ambiances et de ne pas se contenter d’une lassante progression linéaire. On passe ainsi d’un hymne antifolk new-yorkais (“canal street”) à une ballade neurasthénique qui déraille en brûlot (“pulsar radio”) avant de revenir sur un folk campagnard digne de wilco (“corona extra”).Ce sont autant d’éléments qui confèrent un charme fou à laughter’s fifth et en font un disque drôle et sans prétention, ni passéiste, ni avant-gardiste, soit le genre d’objet qui se déguste sans trop d’attention ni d’effort... ah si seulement stephen malkmus se contentait de cette géniale simplicité (“dirty lives” en parfait pied de nez) plutôt que de trifouiller dans sa cave tous les boutons de ses instruments pour n’en sortir des sons que farfelus...

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publié par le 21/10/05
Informations

Sortie : 2005
Label : sub pop