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publié par tairanteuh le 15/11/02
logh
- everytime a bell rings, an angel gets his wings
everytime a bell rings, an angel gets his wings

suite

alors que david pajo (papa m) s’amuse au sein des anodins zwan, logh offre une suite potentielle au magistral spiderland de slint, paru en 1991. et dans son rôle de successeur, le quatuor suédois signé sur bad taste n’a pas à rougir. découverts sur une micro scène rennaise (celle du mondo bizarro, salle qui a également accueilli explosions in the sky en septembre dernier) lors d’une soirée bad taste records, pour l’unique passage de logh en france devant 30 personnes, les morceaux de everytime a bell rings an angel gets his wings avaient d’entrée marqué par leur pouvoir de séduction. sur scène l’absence d’artifice ne pouvait faire mentir sur la qualité de telles compositions. et l’écoute de l’album confirme la bonne première impression. every time a bell rings an angel gets his wings est un recueil magique de chansons évocatrices de par leur douceur, leur tristesse, leur simplicité...

introspection

un peu comme sur un album de nicolai dunger ou des frères herman düne, comme sur l’album de nina persson où elle était épaulée par mark linkous - a camp, logh a puisé dans le naturel, le folklore suédois et met en musique cette introspection. le groupe recrée sur disque la magie des grands espaces ouverts, paysages blancs, fermes isolées dans une nature indomptée. et les notes de every time a bell rings an angel gets his wings... glissent lentement, calmement, comme un souffle, sur les éléments de ce paysage, s’imprégnant des ambiances, des atmosphères. les adeptes de musique lente, triste, chargée, ceux qui vénèrent maître oldham, ont succombé au charme des comptines de sparklehorse, ne jurent que par le slowcore, sont boulversés par ces artistes qui racontent le folklore américain et décrivent avec une infime précision les paysages des terres intérieures, ceux-là trouveront vraisemblablement leur compte dans ce premier album de logh.

islandais

Les autres ne seront pas en reste pour autant et pourront être tout autant surpris par les merveilles pop que recèle cet album telles "ghosts", "in cold blood", "lookalike", "the bastards have landed". la suède réputée pour ses producteurs talentueux (de la pop mièvre à la guitare énergique) dévoile peu à peu, album par album, un visage plus naturel par la réappropriation de son folklore. on ne peut que souhaiter à ces artistes, une considération aussi grande que celle dont bénéficie quelques islandais qui ont élaboré leur musique de la même manière. on vérifiera cela avec la sortie du nouvel album de logh en mai 2003 qui leur permettra peut-être une tournée plus conséquente en france. vous êtes prévenus.

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publié par le 15/11/02