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publié par Sfar le 06/06/07
Løzninger
- Crossweek EP
Crossweek EP

Parents Magazine

Benjamin Løzninger partait déjà avec de lourds handicaps pour me plaire : un physique de beau gosse qui agace, des chansons douces avec sans doute un côté un peu mou du genou, une voix de velours avec un timbre à faire fondre les glaciers. Hummmm... je sentais là le piège à minettes, la recette facile à la Patriiiiiiiiiiiiiiiiick : belle gueule, belle voix, une guitare et zou le fan club est en marche.

Et quand en plus on découvre la genèse des chansons de Løzninger (des morceaux en grande partie inspirés de l’amour immodéré que ce papa gâteau porte à sa petite fille Zoe) on se dit qu’on touche là au génie ............... de la manipulation de la gente féminine !

On se demande alors si les morceaux de Løzninger n’auraient pas plus leur place dans la compile des berceuses d’été de Parents Magazine que dans notre bien chouette compile du Cargo !

Voilà en gros ce que j’étais en état de penser avant une écoute bien plus objective du travail de ce monsieur.

L’amour complexe et universel

Les 7 morceaux de Crossweek se déclinent comme les 7 jours de la semaine : 7 balades pendant lesquelles Benjamin Løzninger nous emmène partager un petit peu de son univers. On retrouve deux morceaux qui étaient déjà présents sur un Ep 4 titres sorti un an auparavant : “here I stand” dans sa version originale et une nouvelle mouture de “Sunday (I will play)”.

Au tout début de “2 ghosts keys” une voix féminine susurre une date bien symbolique et voilà le commencement d’un bien beau voyage. Dans la douceur de mélodies folk et absolument pas sirupeuses on se laisse bercer, on se plait à écouter ça et là des samples : des voix d’horloge parlante, des bruits de vagues, des crépitements de feux et puis cette toute petite voix, la petite Zoe qui parle ça et là.. C’est d’ailleurs assez cocasse quand on est soi-même maman de deux petites filles, à la première écoute, on se surprend à baisser le son et à faire « mais qu’est ce qui se passe, qui me parle ? » « Mais personne maman c’est une voix sur le disque » « ah ? très bien ! »

En écoutant toutes ces jolies mélodies je ne regrette qu’une chose : ne pas être suffisamment anglophone pour saisir toute la beauté des paroles et des textes de Løzninger. Il est rejoint dans cette aventure par Ben de Ben Symphonic’s Orchestra et Cedric Ventølin qu’il fallait bien occuper pour l’occasion.

L’album se conclue par le superbe “Sunday (I will play)” , juste quelques accords, une émotion dans le chant et des paroles magnifiques qui font qu’il est difficile de retenir ses larmes tant le morceau est intense.

Benjamin Løzninger est certes un charmant jeune homme, il est aussi un artiste talentueux et sensible. Sa générosité fait qu’au travers de chansons délicates qui ne tombent jamais dans la mièvrerie on est transporté dans un univers empli de douceur.

Et on se dit, après avoir écouté et réécouté ce EP dans son intégralité, qu’on aimerait tous avoir été un jour la Zoe de quelqu’un : une merveilleuse source d’inspiration, de beauté et de richesse.

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publié par le 06/06/07