On avait découvert Jackie Palmer sous le nom de Louves, le projet n’a pas séduit que nous apparemment et le premier EP a déboulé récemment chez Tomboy Lab avec un nouveau patronyme, certainement destiné à éviter les problèmes à la fauve avec l’autre louve... Le projet a évolué : en dehors des sons de batterie, la filiation 80’s se fait plus discrète, plus outil que revendication et on apprécie d’autant plus les textes et les ambiances. On aime toujours autant la voix de Sandra, ses prises de risque dans le placement du chant, la scansion des textes, la manière de doser l’émotion, de garder de la distance tout en se dévoilant juste ce qu’il faut . Sur les six titres, on ne pourrait pas vous en citer un plus qu’un autre, on les aime tous, comme c’est en français il y a bien une ou deux rimes dont on aurait tordu l’évidence mais sinon c’est quasiment le sans-faute aussi bien dans l’écriture que sur la production, efficace, sobre comme il fallait pour cet univers-là.

Et c’est d’autant plus compliqué de retranscrire tout ça en live, surtout que la formation varie d’un concert à l’autre : on a perdu ce soir une claviériste et gagné une batteuse. Les claviers ne manquent pas tant que ça, on est carrément content d’avoir une vraie batterie plutôt que de la boite à rythme mais comme pour tout changement, c’est tout un équilibre à (re)trouver.

Si le groupe est déjà capable de séduire en live (c’est comme ça qu’on les a connues...), il a encore du travail pour retranscrire toutes les couleurs du disque, pour que le chant exprime toutes les nuances des versions enregistrées... mais elles y travaillent avec le chantier des francofolies et Jackie Palmer offre à chaque fois une meilleure prestation.