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publié par Mickaël Adamadorassy le 17/06/14
Indila
- Mini-World
Mini-World

Indila sur Le Cargo !, vos yeux glissent soudainement vers le bas de l’écran pour vérifier que le calendrier n’indique pas 01/04/2014 mais non vous ne rêvez pas et c’est bien de l’interprète de Dernière Danse dont il est question.

Dernière danse

Cette histoire-là commence tard le soir, dans les déserts de la TNT d’après minuit, un réveil hagard au son des clips censés remplir jusqu’à ce que les gens normaux se lèvent. Il y a cette jeune fille avec sa valise, on dirait Dalida (je sais pas à quoi Dalida ressemble mais je suis presque sûr qu’elle a une chanson larmoyante avec une valise en carton) Linda de Suza, je sais pas qui sait mais elle chante un truc avec une valise en carton, on dirait Rémi Sans Famille (oh que les gens sont méchants avec notre damoiselle !).

Et qu’est-ce qu’elle chante ? douce France on dirait... ARRRRRGH ENCORE UNE PARASITE QUI FAIT DES REPRISES DE MERDE COMME TAL OU POKORANCE ? ah non c’est douce souffrance... subtil... et puis c’est quoi ces notes qu’elle tord jusqu’à évoquer le chant oriental ? ce trémolo dans la voix qui pour une fois n’est pas too much. Les arrangements suivent, cordes jouées pizzicato, triangle, c’est de la musique de chambre ? et non tout un coup une grosse caisse débarque et martèle le temps, suivie par la caisse claire. c’est basique limite bourrin façon dance old school. mais c’est fait intelligemment, ça crée une progression dans le morceau et donne une assise bien binaire face au débit de la voix. Et là dessus cette voix tout à l’heure frêle se donne pleinement, le trémolo s’égare, elle s’époumone et donne et donne et donne et moi je prends prends prends.

Pedigree

Alors on se renseigne sur Indila. Chanteuse toute neuve à part quelques featuring de hip-hop craignos, mais bon voilà qu’on me propose le disque. Alors encore sous le charme du single et par curiosité pour cette fille qui ne rentre pas dans les cases, je dis je veux veux veux.

Minipouces

On image qu’avec un disque intitulé Mini-World, Indila veut elle aussi dire qu’elle n’est pas à catégoriser et qu’elle a son propre truc. Ce qui, comme dans une bonne dissert’ de philo au bac, est à la fois vrai et faux : Certes mélanger "vieille" chanson française, influences orientales et beats plus modernes c’est pas tout à fait courant (on vous épargnera le loup et la belette de Manau) mais en même temps en dehors du tube Dernière Danse et des deux suivantes (Tourner dans le vide et Love Story) qui fonctionnent sur ce mélange d’instruments et d’influences (en moins réussi), la tendance du disque c’est plutôt d’embrasser un style par morceau.

Exercices de styles

On a droit à un duo entre hip-hop et arenbi (Run Run) tellement caricatural que venu le refrain on se lâche et on rigole franchement. Malheureusement ça ne semble pas être du second degré volontaire. "Comme un bateau" une balade acoustique qui ne trompe pas sur la marchandise : le texte est aussi peu inspiré que le titre.... Sur Ego l’influence orientale encore mais là ce qui commence à se voir beaucoup à se voir beaucoup c’est la tendance tendance à se répéter répéter. Autant sur la dernière danse danse danse, ça amenait quelque chose autant pour la suite on s’en passerait.

La suite et fin c’est un peu pareil, une autre douceur, une autre balade pop avec une guitare rythmée reggae et encore cette façon de répéter répéter répéter.. et Mini World, titre éponyme, dont on espèrait encore un petit peu qu’il soit une sorte de déclaration et de démonstration mais non encore cette formule tout doux au début et choeurs grandiloquents et instruments d’orchestre à la fin.

One for all ?

A l’heure des comptes, ce Mini-World est clairement une grosse déception, Dernière Danse c’était la possibilité d’une chanteuse capable d’originalité et d’âme dans un style et une génération plutôt sinistrée, finalement la voix et les possibilités sont totalement sous-exploités dans un album qui ne prend aucun risque et se présente comme des déclinaisons du tube en moins bien et des morceaux de "genre" encore moins inspirés. Seul morceau à surnager de ce désastre en dehors du single : SOS avec un beau refrain qui montre encore toutes les possibilités de la voix d’Indila.

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publié par le 17/06/14
Informations

Sortie : 2014
Label : Capitol Music France