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publié par tairanteuh le 04/02/05
hood
- outside closer
outside closer

coloration

petite rétrospective. hood s’est fait remarquer en 2001, à l’occasion de cold house, disque audacieux et facile d’accès qui les voyait croiser hip hop, indie et electronica d’une habile manière. accompagné des précieux clouddead (dont l’insurpassable doseone), le groupe proposait des morceaux lents, bucoliques voire champêtres, pas bouseux pour autant mais vaporeux, à la coloration singulière entre l’ocre poisseux, le bleu délavé et un vert amande (nuancier emprunté à leurs pochettes)... bref un doux parfum du nord de l’angleterre dont ils sont issus (leeds...). hood, remarqué en 2001 : seulement, faut-il souligner. car le quatuor existe depuis 1994, mené par les frères chris et richard adams sur une foultitude d’albums indénichables, de singles tout aussi rares... et la bonne idée de sortir une compilations des singles en 2003 agréémentée d’une savoureuse poignée d’inédits.

culmine

et nous voici donc à ce outside closer, tant attendu nouvel album de hood après une quasi rupture annoncée puis surmontée. difficile de rebondir sur cold house, assurément. le premier single, “the lost you”, comme avant-goût il y a quelques semaines laissait espérer un album grandiose à la mesure de ce titre. mais à l’écoute, outside closer culmine justement avec ce titre. ce qui est déjà bien. quand on tient un morceau de cet acabit, merveille de pop à la (dé)construction exigeante et attractive, le reste peut passer facilement. ne pas sous-estimer hood pour autant. je l’avoue, j’ai été tenté de ne plus revenir sur ce disque tant “the lost you” m’avait ouvert l’appétit et le reste semblait peu rassasier.

parallèle

mais une fois ce constat fait, les autres morceaux se découvrent, se goûtent, fondent peu à peu dans l’oreille et s’imprègnent avec ténacité. hood défriche les sentiers sinueux pour les rendre agréables, représente en musique un paysage à la beauté sauvage et nature, joue des nuances pour nous transporter sans effort... autant d’ingrédients rares qui font d’outside closer une aventure trépidante. sans marcher dans les pas de cold house, outside closer est un heureux parallèle à emprunter sans hésiter.

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publié par le 04/02/05