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publié par morgan le 21/11/10
Gravenhurst - Flèche d'Or, Paris - 20/11/2010
Flèche d'Or, Paris

Intru

C’est avec ponctualité et discrétion que Nick Talbot fait (intru)sion dans une Flèche d’Or pour l’instant vide de plus de sa moitié. La programmation est ce soir très rock, puisque qu’elle aligne Paul Smith évadé de son Maximo Park, les jeunes Airship de Manchester (bonne découverte !) et enfin les potes de MGMT, Violens. Gravenhurst se pose sur la grille tel un intru puisqu’une nouvelle fois dans sa forme la plus dépouillée ; guitare/voix. De plus son nom ne figure pas sur l’affiche annonçant la soirée à l’entrée.

Obsession

Le concert s’ouvre sur un "I Turn My Face To The Forest Floor" qui sera victime d’un faux départ, rattrapé par une interprétation tout en finesse et bien moins véloce que d’habitude. On sent une certaine tension chez le britannique, qui semble obsédé par le bruit. Cette obsession le conduira à l’avortement regretté de l’entêtante "Bluebeard". Il demande alors le silence, il a besoin de s’entendre chanter, et la suivante est dit-il encore plus calme. Il s’agit de "Nicole" qu’il nous livre avec toute sa sensibilité. La tension retombe ensuite un peu avec les "Saints" et "Damage" et lorsqu’il confie avec honnêteté nous "jouer les tubes", dont certains sont issus de son "album de platine".

Enfin

On savait Nick Talbot atteint par le syndrome de la page blanche. Le soulagement et l’impatience nous gagne lorsqu’il nous annonce une nouvelle chanson. Il entame alors "The Ghost Of Saint Paul" qui ne déçoit pas, mais qui nécessitera certainement plusieurs écoutes. A l’issue de ce morceau, il laissera un climat, un temps électrique, en lançant un "êtes-vous journaliste ?" à une jeune fille du premier rang un peu bavarde. S’ensuit un mélodrame lorsque celle-ci, apparemment très jeune, s’effondre en sanglots. La scène se déroule alors que Nick Talbot entonne une deuxième nouvelle composition qui semble être l’esquisse d’un prochain tube.

Classe

Après nous avoir livré les 2 premières pierres de son prochain album, le britannique, confus, demande pardon à la jeune fille, et en témoignage de sa sincérité, lui dédie sa dernière chanson. Pas n’importe laquelle. "Black Holes In The Sand". Classe ! Le public s’enflamme alors à l’annonce de ce hit, et Nick Talbot l’exécute avec aisance tel un one man band nous livrant le meilleur moment du concert. Il démontre au passage aux non-initiés qu’il sait lui aussi jouer des pédales et produire un son rock qui a sa place dans l’affiche du soir.

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publié par le 21/11/10