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publié par Mickaël Adamadorassy le 28/05/08
Girls In Hawaii - Olympia, Paris - 07/05/2008
Olympia, Paris

"regarde la scène, on se croirait dans leur salon". Comme bien souvent, une remarque "candide" du public pourrait bien mieux résumer un concert qu’une avalanche d’éloges et de poncifs. et éviter au chroniqueur de se fouler accessoirement enfin bref...

comme à la maison

Effectivement sur la scène de l’Olympia, on a un peu l’impression d’être invité chez les Girls, un tapis de salon au milieu de la scène, des lampes posées un peu partout, à gauche de la scène, un petit meuble et une chaise pour Lionel, un des deux chanteurs du groupe qui joue toujours assis. Et puis des tas d’écrans de télé "old school" (pas le super plasma de ouf qu’on essaie de vous vendre pour regarder le foot, un machin qui sent bon le vintage).

Et puis un écran géant qui reprend les images diffusées sur les écrans télé. Un peu la même décoration que leur concert à l’élysée montmartre pour From Here To There mais en beaucoup plus développé. là On sent quand même qu’un cap est passé, que face à un Olympia bien rempli, et vu côté scène, je peux vous dire qu’il y a de quoi flipper, les girls se sont donnés les moyens de tout emporter dès le premier morceau.

Se donner les moyens sans forcément en avoir l’air, quelque chose qui pourrait bien coller aux girls, l’album qu’ils viennent défendre ce soir, Plan your escape, n’a pas l’évidence lumineuse des mélodies de From Here to There, il est un peu plus long à se dévoiler mais une fois qu’on est dedans, on ne peut qu’apprécier la richesse et le renouvellement que le groupe a su apportés.

mettre le feu

Mais sur scène, dès la première chanson extraite de l’album en question, this farm will end up in fire, ça part à deux cent à l’heure, pour une débauche d’énergie qui ne s’arrête quasiment jamais, en fait même les chansons du premier disque qu’on avait connues assez calmes sur scène prennent une tournure plus emportée. Tandis que celles du nouveau disque paraissent prendre toute leur ampleur en live, autant les versions enregistrées demandent un peu de temps en apprécier toute la saveur, autant face à un groupe qui joue très rock, les chansons remportent une adhésion immédiate.

Revers de la médaille, mais on ne peut pas dire que le son rende justice à la subtilité des arrangements du disque, malgré la volonté de le faire au vu des nombreux instruments qui jonchent la scène en plus des habituelles guitares. Encore qu’on a le plaisir de bien entendre et de voir à quoi ressemblent certains instruments inhabituels utilisés sur le disque tel que le Marxophone (cf la session cargo des Girls ou cette très bonne interview sur froggy’s delight)

Les seuls moment où la pression retombe un peu, c’est sur le très beau plan your escape, qui exprime ce côté plus mélancolique, plus dramatique du nouvel album, que l’énergie déployée aurait pu occulter complètement. En clôture du concert, avec juste Lionel et Antoine, une guitare acoustique, discrètement ornée de quelques notes percussives d’un autre instrument bizarre, xylophonesques on va dire.

le chemin parcouru

Autre moment de relâche, quand Antoine, l’autre chanteur-guitariste, prend la parole assez longuement pour parler au public, raconter un peu la sortie del’album, comment le concert de la cigale, archi complet et lui aussi joué à fond les ballons, avait eu une importance particulière dans le processus.

On est loin du groupe vu en 2005 à l’élysée montmartre, capable de jouer de manière impeccable son album mais on avait encore l’impression de voir des musiciens très statiques, alignés en demi-cercle, qui enchainent très vite. Chaque morceau pris individuellement rendait très bien mais l’ensemble n’arrivait pas à garder une tension permanente, à faire monter la sauce sauf peut être sur l’énorme Flavor.

Qui continue à mettre le feu à chaque concert, avec son riff simplissime, propice à tous les épanchements et les déhanchements scéniques. Mais maintenant il n’est plus tout seul, on a enfin l’impression géniale vue de la fosse qu’il se passe quelque chose d’assez chaotique sur la scène et qu’on en fait partie.

Mais quand je vous disais que From Here to There est devenu un classique pour moi, forcément sur le concert ma préférence est allée aux "vieux" morceaux, Flavor donc mais aussi Found in the ground et 9 A.M. toujours aussi imparables.

Faire diversion

Au final je suis parti un peu dans toutes les directions, sans vraiment planifier une sortie. Oh mais qui vois-je là bas ??? c’est la nouvelle chevalier des arts et des lettres, Kylie Minogue qui voit des vodka pomme avec Sébastien -18ème à l’eurovision - tellier !!!!

(N.D.L.R : désolé pour cette interruption de programme mais pendant que vous contempliez les derniers errements de la culture française, votre chroniqueur préféré s’est enfui par la fenêtre)

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publié par le 28/05/08
Derniers commentaires
gab - le 31/05/08 à 11:09

c’est vrai ça, même pas de commentaires Sfaresques sur Tellier à l’Eurovision, c’est dommage !

Sfar - le 31/05/08 à 11:22
avatar

parce que tu penses que j’ai regardé l’eurovision ....
je vais pleurer

bon là c’est la méga cata, je viens de réaliser que j’ai complètement oublié de regarder le live de GIH en direct sur le net hier soir

génial , tout ça pour faire des trucs à la con

regénial

oh ça me soule