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publié par gab le 26/06/09
fête de la musique cargo - 2ème édition - Un lieu mystérieux, Paris - 21/06/2009
Un lieu mystérieux, Paris

Allez faisons dans le populaire, mettons-nous les foules dans la poche, petite devinette pour commencer : quel est le comble de la fête de la musique ? Vous donnez votre langue au Goob ? C’est pourtant simple : être un webzine à vocation de découverte musicale et organiser une soirée ultra-privée avec les groupes mis en avant 364 jours sur 365 mais qu’on se garde pour soi juste une fois dans l’année, petits égoïstes que l’on est.

C’est donc sur cette base alléchante qu’avait lieu dimanche dernier la fête de la musique du Cargo, deuxième du nom ; soit l’endroit où il fallait être (à l’heure où l’on fête en grande pompe le snobisme de Boris Vian, c’était le minimum requis), l’endroit d’ailleurs où se pressait le tout Paris culturel (« il parait qu’il y avait même Jack Lang ! »), l’endroit, petit jardin hors du temps coincé entre deux immeubles au cœur de Paris justement, où il faisait bon poser ses amis, ses enfants, sa salade d’endives et laisser couler des heures si paisibles qu’on en deviendrait presque lyrique.

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Mais je vous vois venir avec vos gros sabots sous-entendant sournoisement qu’on est bien gentils avec notre petit pique-nique du dimanche mais bon, hé ho, hein, il y avait Cocoon à Denfert tout de même, c’est autre chose. Alors là nous on dit même-pas-mal (Co-quoi ?) parce que nous on avait le buzz. Pardon, le buzzzzzzz !!! Mais si vous savez bien, le nom un peu connu de l’affiche, la star étrangère en devenir dont tout le monde parle, celle qui sera peut-être là mais qui ne l’est jamais. L’an dernier c’était This is the kit, leur nom avait circulé de droite à gauche les jours précédent l’événement et jusque tard dans la nuit le jour même mais au final ils n’avaient pas joué, évidemment. D’ailleurs cette année leur côte buzz ayant sacrément fondu, ils ont officialisé leur venue une bonne semaine à l’avance, comme quoi tout se tient et nous on est ravi !

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Donc voila, le buzzzzz cette année c’était la venue hypothético-probable de Fredo Viola dont on avait déjà obtenu une session au printemps et qui avait habillement fait monter la fébrilité sur le cargo en déclarant qu’il aimerait beaucoup être là mais comme il partait d’Angleterre le jour même pour rejoindre Paris, avec les transports, pas évident tout ça. Moi, personnellement ça me faisait ni chaud, ni froid (surtout avec un nom pareil, méfiance les enfants !), ayant toujours par principe un buzz de retard (on vieuzit), je vibrais pour This is the kit. Ce qui n’empêcha nullement les mouches de tournoyer toute la journée avec des « je l’ai eu au téléphone, il devrait être là » et autres « ah bon ? qui ça ? ». Mouais, à d’autres, un buzz, c’est la règle, ne joue pas et d’ailleurs ce n’est pas là sa raison d’être.

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Et pendant ce temps là, The Rodeo ouvrait le bal (avant de se rendre à Denfert pour un duo avec qui vous savez ... mini-buzz !) seule à la guitare à l’heure du goûter, nappage distrait sur petit-suisse et compote de pommes, ça avait l’air pas mal du tout. Du coup on avait les mains un peu plus libres pour applaudir le champion maison cette année, Micky et ses Staircase wisp (une autre règle veut qu’un membre émérite du cargo s’y colle chaque année, d’ailleurs tenez-vous bien, l’an prochain c’est Reno and the cargotons) qui nous ont livré en acoustique les morceaux de leur album à paraître ces jours-ci en radiotéléheadochargement complet sur internet et dont déontologiquement on évitera de faire la promo ici bien sûr, surtout sans l’avoir écouté au préalable. On enchaînait ensuite sans tarder sur This is the kit (enfin !), duo hippie-décontracté haut en couleurs et surtout très fort en chansons douces et planantes, les enfants sont lâchés, advienne que pourra on ne répond plus de rien.

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Je vous le fais en accéléré, on a un buzz sur le feu, après un set beaucoup trop court de nos héros kitiens, s’installe Lesli, un beau gosse suédois à la voix et au jeu de guitare folk-boyant (se situant quelque part entre son compatriote Nicolai Dunger et Turin Brakes). Si on vous dit qu’il était attendu plus tard et plus loin pour faire un hommage à Jeff Buckley et qu’il maitrise le sujet, ça vous donnera une petite idée du talent du monsieur. Pour les suivantes, Drou and the Candy kid, seules repêchées parmi les groupes de l’an passé (et à ce sujet, nouvelle règle à ajouter à la liste, la n°7 : un groupe de l’année précédente rejouera dans une formation aussi différente que complémentaire), on quitte les sphères démonstratives pour le multi-instrumentalisme minimaliste, un nouveau genre inventé par nos protagonistes et qui consiste en de multiples duos dépouillés (guitare-bandonéon, guitare-trompette, etc ...) saupoudrés d’un chant beth-gibbonien, temps calme et ambiance recueillie.

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Et enfin, pour clore la soirée, alors qu’on n’a pas vu le moindre cheveu jackien de l’après-midi (encore un buzz qui fait plouf), un set brides abattues, en acoustique complet ou presque au milieu du public, d’Exsonvaldes. Grosse performance qui nous fait constater que 1/ l’option tout-acoustique leur va comme un gant, espérons que ça leur donne des idées pour un prochain album et que 2/ rien ne vaut une bonne vieille opération démago pour se mettre le public dans la poche ! Conseil du jour donc, vous êtes invités à jouer pour une soirée privée ? Vous constatez que l’âge des convives frise la quarantaine (trentaine bien installée on va dire), révisez vos classiques et incluez dans votre set une petite reprise de "Take on me" (A-ha, toute notre jeunesse !), vous arriverez même à faire chanter tout le monde en chœur ce qui à notre époque relève de l’exploit, croyez-moi.

Voila donc une nouvelle fête de la musique réussie sur les chapeaux de roues par le cargo, d’un commun accord puisqu’il y avait école le lendemain tout le monde est rentré se pieuter à 20h30 comme il se doit. Et que vous disais-je plus tôt ? Pas de buzzzzz à l’horizon ! Que voulez-vous faire ? On ne peut pas lutter contre les évidences ... allez, petite devinette à nouveau avant de se quitter : quel est le comble ultime de la fête de la musique ? C’est pour un webzine de découverte musicale d’organiser des concerts ultra-confidentiels ... et surtout d’écrire une chronique dessus pour le clamer bien haut, bien fort !

C’était Goob en léger différé (comme toujours) pour le cargo

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p.s : de mauvaises langues pousseront sûrement le vice jusqu’à démentir mes propos (photos truquées à l’appui) et vous dire que les concerts se sont poursuivis jusque tard dans la nuit avec Heligoland, Le Prince Miiaou, Dave Olliffe & Fred D. Oberland, Jesse Morning et sa chorale ... d’autres iront jusqu’à soutenir mordicus que Fredo Viola himself fût de la partie ! Mais je sais que vous saurez déterminer sans problèmes le vrai du faux dans cette déplorable œuvre d’intoxication ...

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publié par le 26/06/09
Derniers commentaires
air - le 26/06/09 à 15:46
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Quel mauvais truquage... la photo est en noir et blanc... Cela ne se fait plus depuis... pfff au moins...

sinon un peu petite la photo du Goob...

et puis cet hommage discret à Michael Jackson, très fort... bravo goob...

gab - le 26/06/09 à 18:22

c’est le moon-walk exsonien qui te fait dire ça ?

sinon j’espère que t’as commencé les répètes pour ton show de l’an prochain. J’ai hate !

air - le 06/07/09 à 20:31
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Plus le jeu de mot sur le nom de famille de Fredo qui pourrait faire peur aux petits nenfants...