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publié par tairanteuh le 31/03/05
engineers
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éléments

chercher des renseignements sur the engineers n’est pas évident. et les premiers éléments ne sont pas des plus engageants. il y a déjà l’aspect très prétentieux de ces messieurs : les ingénieurs se décrivent comme un groupe atypique (texto : « the thing with us is that we’re just so different. we don’t sound like the white stripes. we don’t sound like coldplay. we don’t sound like anything current. we don’t do it deliberately. it’s just the way our music turns out. we’re not like anyone else »). pourtant à l’écoute de leur premier album, les comparaisons n’ont aucun mal à fuser : ça ressemble à du elbow (qui n’est pas le groupe le plus excitant du moment), ça évoque les groupes cultes du shoegazing et de la brit pop (my bloody valentine, stone roses, teenage fanclub, the verve et plus encore spiritualized / spaceman 3). alors bien sûr ce n’est pas coldplay ou the white stripes mais ça n’a rien de très original.

éclats

peu étonnant qu’ils soient prétentieux, les membres de ce quintet proviennent de manchester et de londres qui ne proposent pas, en musique, les personnes les plus humbles que l’on puisse rencontrer. généralement, c’est tout de même un gage de qualité. et ce premier album, s’il n’est pas parfait, comporte quelques arguments délectables. leur single “forgiveness”, co-produit par tim holmes de death in vegas, incite à pardonner cet imbuvable côté prétentieux. c’est le genre de tube qu’elbow peine à trouver : une jolie mélodie, de fins arrangements, une délicate puissance symphonique soit le genre d’ingrédients qui portent aisément en apesanteur à la manière des éclats passés de jason pierce.

moments

sur le reste de l’album, engineers décline la formule un peu trop sagement peut-être. par moments, l’impression d’évoluer dans un ensemble un brin trop plat, lisse et convenu n’incite pas à aller plus loin... jusqu’à ce que le morceau suivant nous raccroche avec force à leur univers d’une fascinante beauté froide. malgré leur banalité apparente, les engineers ont de bonnes idées à revendre et parfois des coups de génie qui forcent le respect : l’entêtant “come in and out of the rain”, l’introductif “home”, belle invitation à la rêverie, ou ce renversant final “one in seven”. bref, engineers est un premier disque très prometteur, les amateurs d’une pop atmosphérique raffinée devraient y trouver sans problème leur compte.

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publié par le 31/03/05
Informations

Sortie : 2005
Label : echo