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publié par vinciane le 20/03/03
émilie simon
- émilie simon
émilie simon

coccinelles

oui elle fait beaucoup parler d’elle la demoiselle... et l’on ne sait plus, en fin de compte, si on parle d’elle parce qu’ailleurs on parle d’elle ou si elle mérite simplement qu’on parle d’elle... toujours est-il que ce mini-buzz médiatique (et marketing avouons-le) m’a encouragée à me pencher sur le cas de la miss aux coccinelles... à la première écoute, mes dents ont grincé plus fort que les roues du train qui s’arrêtait alors en gare de thaon-les-vosges... jamais je n’ai cru pouvoir arriver au bout de l’album tant cette voix, prépubère et quasi atone, était difficile à supporter... tant ces ponctuations électro-bricolo semblaient peu intéressantes. mais puisqu’il y avait du temps à tuer dans le tortillard, autant pousser le supplice jusqu’au bout. ces efforts se sont alors trouvés fort bien récompensés, lorsque le huitième titre de l’album est venu adoucir la montagne (ça tombe bien) de griefs que je commençais à constituer contre la jolie (? !) émilie simon. il s’agit bien sûr du « graines d’étoiles » interprété en duo avec perry blake. stellaire et immédiate réconciliation avec un artiste dont l’année 2002 avait marqué un tournant peu digeste, et une artiste dont je ne connaissais encore rien une heure auparavant. la patte de l’irlandais tel qu’on le connaissait sur son premier album est des plus merveilleuses sur cette chanson, bien plus profonde que le reste de l’album, bien plus construite finalement (mais diablement courte !). délicieux accent d’un perry blake retrouvé, charmant duo. de meilleure disposition, j’entrepris alors d’accorder une deuxième chance à la brunette.

bluettes

moralité, au bout d’un mois, certains titres restent insignifiants et crispants ("vu d’ici", "il pleut"), tandis que d’autres ont réussi à trouver grâce à mes yeux ("i wanna be your dog", "flowers"). "chanson de toile" et "dernier lit" rappellent même les discrets natacha tertone... qui m’avaient à l’époque fait exactement le même effet : rejet en bloc puis redécouverte progressive. reste le cas ambigu du "désert", formaté single mais aux paroles désespérantes (a-t-on jamais eu idée de faire rimer amour et jour ?!!!). on connaît également à la miss simon une reprise de la vie en rose... fort dispensable au demeurant. étrangement, ce disque aux maigres attraits est revenu régulièrement sur ma platine depuis ces quelques semaines. est-ce une volonté de me convaincre ou, au final, un plaisir feint d’écouter des bluettes électro, qui ne sont pas sans rappeler celles d’un jay-jay johanson ? reste à savoir si dans quelques mois la coccinelle se sera envolée et aura disparu du paysage ou si elle aura laissé derrière elle quelques graines d’étoiles...

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publié par le 20/03/03
Informations

Sortie : 2003
Label : barclay