J’avais des doutes. Edward (ou plutôt Alex) sans Jade, virée du groupe par email en 2014, est-ce que ça pouvait vraiment fonctionner ?. La folk psychédélique des Magnetic Zeros garderait-elle son pouvoir d’attraction sur la grande scène de Rock en Seine ? ... et en fait oui, parce qu’ils sont une dizaine sur scène, que ça joue très bien et que les chansons même en perdant leur interprète historique (qui était aussi co-fondatrice du projet) n’en perdent pas leur qualité, en premier lieu le fameux Home qui les a fait connaître... mais voilà on y est, même si Alex se démène comme un beau diable, danse, s’époumone, y va de ses petits sourires charmeurs (le bougre a un foutu charisme de prêcheur avec sa barbe messianique), sort de la scène pour aller chanter au plus près du public, il y a une différence entre assurer correctement le show (ce qui est le cas) et vous mettre le frisson, sur Home en tout cas, impossible de rivaliser avec les versions live avec Jade, chantées les yeux dans les yeux, avec chaque mot qui prend tout son sens, on touchait au sublime.

Mais voilà c’est du passé et même si on regrette Jade, force est de constater que c’est toujours un plaisir de voir Edward Sharpe & The Magnetic Zeros en concert.