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publié par Renaud de Foville le 14/03/00
echoboy
- vol.1
vol.1

décennie electro-fluo

les trois premières chansons de vol.1 d’echoboy vous font plonger sans détour au cœur des années 80. "album éclectique", c’est le moins que l’on puisse dire. "55" me fait terriblement penser à jean michel jarre, période b.o.f de galipoli. "kit & holly", c’est assez drôle. on se retrouve plutôt à la fin de la décennie électro-fluo, avec la pop anglaise de manchester, le début de la grande période du label creation - et en même temps pas le meilleur échantillon de ce label. fermez les yeux, vous y êtes ! "model 352" ressasse l’essence de l’électronique des 80’s - encore une fois pas la période la plus réjouissante de ce genre de musique -, avec la découverte des sons tout droit sortis d’ordinateurs, due entre autre à l’incroyable kraftwerk. il faut bien l’avouer, les 6’15 de "model 352" sont très vite assommantes... (peut être que mon cachet d’ecstasy ne fait plus effet au moment où j’écris ses lignes).

daubes fm

et tout à coup - vous remarquerez le changement de paragraphe.... !!! - avec "broken hearts" on fait un bond de 10 ans dans le temps. plongée dans l’univers de massive attack pour l’ambiance et de u2 pour la guitare acoustique... sacré mélange non ? le morceau, c’est vrai, nous repose de "model 352", avec un beat lent mais au rythme très sec, cassant. le vol. 1 d’echoboy veut aborder des genres très différents tout au long de ces huit chansons. peut être un peu trop, se perdant dans ses références et manquant ainsi d’unité ou d’originalité. l’album reste attachant et intéressant dans ses recherches sonores et surtout dans sa déstructuration des morceaux - rien que pour ce courage il mérite d’être largement écouté au milieu de toutes ces daubes f.m. qui sortent régulièrement. il faut entendre les 9 minutes 35 complètement délirantes de "constantinople" ou encore les errements sonores de "crocodile milk" aussi étranges qu’envoûtants. il manque une véritable personnalité, une empreinte forte pour faire de vol. 1 un grand disque mais on se retrouve avec un album certes un peu bancal mais foutrement intéressant et par les temps qui courent c’est déjà pas si mal...

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publié par le 14/03/00
Informations

Sortie : 2000
Label : mute/labels

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