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publié par Mickaël Adamadorassy, Renaud de Foville le 06/05/14
Damon Albarn - L'Alhambra, Paris - 05/05/2014

Il faut le voir le Damon Albarn, sauter sur scène, s’amuser, se planter, reprendre, rire et capter le regard des premiers rangs (on se retrouve même comme une midinette devant les Beatles pendant quelques secondes quand l’éternel gamin qu’est Albarn, de toute sa morgue typiquement british, vous regarde droit dans les yeux pour chanter quelques lignes de Tomorrow comes today). La salle commence à chavirer après un énorme Kids with guns et est définitivement conquise à l’arrivée du mythique Tony Allen. Moment assez surréaliste et bordélique d’ailleurs, mais plaisir évident de Albarn et ses musiciens, plaisir totalement contagieux. On pourrait égrener ainsi les invités comme cette superbe chorale parisienne ou le featuring un peu à coté de la plaque de Oxmo Puccino sur le célébrissime Clint Eastwood, sans oublier le quatuor de cordes qui accompagne Albarn tout au long du concert, dont un très beau et très dépouillé This is A Low. A chaque instant Albarn donne l’impression de prendre tout cela avec légèreté, décontraction et le même plaisir qu’un gamin à qui l’on donnerait les clefs d’un magasin de jouets !

Il pioche dans toute sa carrière, tous ses groupes, toutes les influences, jusqu’à des faces B de Blur. Romain Humeau, grand fan devant l’éternel, venu spécialement de Bordeaux pour le concert nous dira à la fin que les setlists changent chaque soir. Il y aura de nombreux moments de grâce, de folie, de plaisir, de bouteilles d’eau balancées sur le public, de recueillement et même pour la première fois depuis bien longtemps un public qui tente, en vain, de faire revenir Albarn et son groupe (on a oublié de vous parler de son géniallissime batteur) de longues minutes après que les lumières se soient rallumées.

Une fois dehors on oublie tous les plus ou moins people croisés dans l’Alhambra (Marianne Faithfull, Eric Cantonna, Gaëtan Roussel, l’unique Philippe Dumez, Rachid Taha et bien d’autres), on ne pense plus aux quelques déçues (non, on ne donnera pas de noms) pour qui la sauce n’a pas pris ce soir, on se retrouve comme un ado, à ne pas avoir envie de rentrer, à vouloir continuer la soirée sur cette même énergie. Mais c’est lundi, quelques au revoirs, un très très grand merci à Arnaud et on remonte sur notre vélib, les yeux pleins d’étoiles !

Texte de Renaud et photos de Micky

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