Je n’aime pas Cascadeur. Ou plus exactement sa musique comme son costume ne me remue pas les tripes. Jamais compris son succès, pas aimé du tout en live, un des plus mauvais souvenirs d’une horrible soirée des inrocks CQFD... Mais je suis pas rancunier, x années après, il a changé, j’ai changé, allait-on avoir une révélation ?

Et… Je n’aime toujours pas Cascadeur… mais j’ai du respect pour lui… je crois que j’ai compris ce qu’il essaie de faire. C’est une belle misssion : impossible, sublimer ce qu’on va appeler l’adult rock ou le rock variet à papa, le teinter du blues de Clapton et de la gravité d’un certain rock indé, l’accoquiner avec du rock psychédélique et faire d’un truc chiant et has been quelque chose de beau.

Alors parfois c’est beau oui, parfois c’est lunaire et étrangement poétique, comme le début du concert où il commence seul dans le noir et progressivement ses acolytes en combinaisons intégrales et masque de catcheurs de Lucha Libre le rejoignent et l’éclairent à la lampe torche.

Mention spécial au catcheur qui joue du thérémine, c’est l’une des rares fois où j’ai entendu quelqu’un jouer avec cet instrument quelque chose qui apporte quelque chose à la composition, autre que du bruitage aléatoire.

Souvent c’est honnête mais je ne sais pas si c’est le casque ou l’ensemble ou l’ambition mais après 30 minutes je ne savais toujours pas qui il était vraiment Cascadeur, où était *sa* personnalité dans ce qu’il jouait.

Et quand à savoir s’il a réussi à sublimer un adult rock psychédélique, teinté de blues et de gravité et avec de l’âme comme la BO d’un film de Claire Denis, pour moi non mais au moins je crois que l’âme y est et c’est déjà pas mal.