C’est en concert avec Josh T. Pearson que nous avons découvert Calvin. Une longue et grande silhouette toute de noir vêtue qui chantait avec le Texan dans l’église St Merri à Paris. Quelques mois plus tard lors entre Berlin et Londres, Calvin est quelque jour à Paris. Il nous donne rendez vous à Pigalle. Il pleut des cordes et l’on explique à Calvin et ses amis que ce n’est vraiment pas simple de tourner dans ce quartier, surtout sous des trombes d’eau !!! Mais par on ne sait quel miracle Calvin a réussi à convaincre les propriétaires de l’un des trois derniers cinémas porno de Paris, l’Atlas de nous laisser tourner dans le hall d’entrée ! Ce qui ne gênera en aucun cas les clients qui se présenteront à la caisse du cinéma malgré la musique de l’homme en noir, une grande croix autour du cou et la présence de la caméra. Scènes surréalistes que de voir Calvin LeBaron aussi mystique et christique que le Pearson au milieu des photos des films pornos qui ont l’air d’être accrochées en vitrine depuis les années 70, tout autant que de voir la police venir se réfugier de la pluie et se laisser prendre en photo (toutefois en prenant le temps de se faire présentable !!!) dans le hall du cinéma...
Il pleut, un homme en noir joue de la musique, la vie de Pigalle continue, rien ne semble troubler ce coin de Paris qui résiste encore, et c’est un peu grâce à des lieux comme l’Atlas, au temps et au changement.
Bizarre Love triangle / Slippin’ (under the whip)
Baby I’m Broken
Un immense merci pour leur accueil à l’équipe de l’Atlas !
Images : Renaud de Foville
