tableau d’honneur

petit groupe culte américain, beulah élargit son cercle d’initiés à chaque enregistrement. the coast is never clear, troisième album a le potentiel pour une expansion fulgurante de cette communauté... depuis san francisco bill swan, steve lafolette, patrick noel, danny sulliva, miles kurosky et bill evans se démènent avec l’indie pop et s’en sortent avec brio à l’image de cet album. épinglé au tableau d’honneur du fameux label elephant 6, le groupe se rapproche clairement de formation comme elf power ou of montreal.

traditionnels parfums

et si l’on avait été déçu par les premiers pas d’elf power en france, on ne peut en dire de même pour ce groupe. cette nouvelle distribution shifty disco (jack drag, unbelievable truth, elf power...) ne souffre pas d’un manque d’originalité tel qu’il avait été camouflé par la belle production de david fridman pour elf power. beulah concilie dans la réussite production et originalité pour notre plus grand plaisir. derrière les manettes, john croslin (membre des géniaux for stars) n’a rien à masquer et mets au contraire en avant la force mélodique de cette pop californienne. le groupe emprunte ci et là pour faire prendre la sauce et les traditionnels parfums wilsoniens et barettiens s’oublient avec les apports personnels du groupe.

pop psyché

difficile de resister aux merveilles que sont "a good man is easy to kill" et son approche baroque (terme à la mode dans la pop), "hey brother" et ses choeurs clairement beach boys, "i’ll be your lampshade", "cruel minor change" ou cette copie amusante du "paint it black" des stones : "burned by the sun". beulah est sûrement l’offensive indie pop la plus réussie de la part d’elephant 6 et the coast is never clear la preuve la plus évidente que la pop psyché a de beaux jours devant elle.