L’épreuve de la première partie est souvent révélatrice et impitoyable. Si l’on se rappelle encore un groupe quelques mois après, c’est soit qu’il était atrocement mauvais, soit qu’il méritait qu’on y revienne. D’un concert d’Ava Antico vu l’an dernier à l’International, un peu par hasard, on se souvenait que leur musique possédait un ton et une classe indéniables et qu’ils avaient le don de retenir votre attention dès les premières notes.

Impression confirmée ce soir lors de retrouvailles dans une salle à l’ambiance plus intimiste. Ils sont trois sur scène et trouvent d’emblée un équilibre séduisant entre l’élégance du chant, la nervosité du violon et les dissonances d’une guitare évoquant par moments l’influence revendiquée de Tom Waits. Les textes sont soignés, les effets habilement maîtrisés, le dialogue entre le chant et les arrangements suscite dès les premières notes une tension qui ne faiblit jamais.

Le groupe présente ce soir les titres qui figureront sur un EP à paraître prochainement et invite sur scène, le temps d’une jolie reprise de Gainsbourg, La Demoiselle Inconnue qui assurait leur première partie. En attendant la sortie de leur EP qu’on guettera attetivement, vous pouvez déjà découvrir l’univers d’Ava Antico à travers quelques extraits en écoute sur Noomiz.